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Mère monoparentale: des stratégies pour alléger sa charge mentale

mère monoparentale et la charge mentale

Faire des listes de tâches pour nos enfants, c’est aussi leur apprendre que dans la vie on ne fait pas seulement ce qui nous plaît.

De plus en plus de mamans élèvent leurs enfants seules au Québec. Les défis des mamans monos s’adresse à ces femmes et vise à les aider à relever leurs défis particuliers.

Les mamans solos en ont plein les bras, c’est connu. La charge mentale peut être difficile à porter seule chaque jour pour elles. Nous avons donc parlé avec Stéphanie Houle, intervenante psychosociale, pour qu’elle nous donne quelques astuces.

Comme maman soloparentale, on se retrouve à devoir développer nos propres stratégies pour avoir du temps pour soi, et cela ne dépendra ni de nos enfants ni de notre réseau, mais bien seulement de soi-même. Ces suggestions visent à avoir des façons de faire positives à appliquer au quotidien et à long terme pour pouvoir se délester un peu de ce stress qui nous pèse. «Ma première stratégie serait de commencer avec l’organisation de notre temps en choisissant nos priorités. On peut alléger nos horaires. Nos enfants ne sont pas obligés de tout faire. On peut aussi choisir des activités à horaire flexible ou parascolaires qui sont moins chères et qui demandent moins de transport, ce qui aide à alléger la charge mentale», conseille Stéphanie Houle.

Faire des listes demeure un truc efficace pour se décharger la tête et ne rien oublier. Mais il faut aussi faire attention à ce que nos listes de choses à faire ne viennent pas alourdir notre charge mentale au lieu de la simplifier. «Parfois la liste est tellement longue qu’on la voit comme une montagne et ça peut devenir difficile de se mettre en action. Je préfère donc les listes de ce qu’on a fait au lieu de ce qu’on a encore à faire. On peut aussi classer ce qu’on a à faire dans les catégories important, pas important, urgent, pas urgent, pour aider à clarifier l’ensemble des tâches. L’idée, c’est d’être fière de ce qu’on a accompli de façon réaliste dans une journée.»

Elle suggère également de travailler sur l’autonomie de nos enfants. «C’est long et c’est ardu de faire de nos enfants des petits êtres plus autonomes. C’est sûr que ça va toujours plus vite de tout faire à leur place. Mais pourtant nos enfants ont soif d’apprendre et de participer à la vie familiale, et en plus ça les valorise!», rappelle-t-elle.

Pour y arriver, Stéphanie Houle suggère de travailler sur l’autonomie de nos enfants, une étape à la fois. «Par exemple, je le laisse s’habiller seul pour qu’il devienne plus habile tranquillement. Parce que quand on essaie de tout lui laisser faire en même temps, ça ajoute à notre charge mentale ou lieu de l’alléger et ça crée des moments de friction.»

On peut aussi utiliser des images pour faciliter la routine des plus petits. Pour les plus vieux, on peut leur faire des listes de tâches à accomplir avant qu’ils aient accès aux écrans. «Cela nous évite aussi de devoir répéter sans cesse les mêmes demandes. Mine de rien, une fois que les boîtes à lunch sont défaites, que les devoirs sont faits et qu’ils ont aussi fait une tâche pour aider, ma charge mentale de maman solo s’allège énormément.»

Au bout du compte, on a tout intérêt à revisiter nos attentes personnelles à tous les niveaux, à s’enlever la pression de l’idéal constant de vouloir performer à tout prix, et d’apprendre à lâcher prise sur certaines choses en s’offrant le cadeau de la souplesse.

C’est un enjeu pour la maman solo de devoir porter toute la charge mentale et de ne pas avoir la possibilité d’en transférer une partie à l’autre parent.

Stéphanie Houle

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