À table

Qui s’occupe de la cafetière vide?

À la recherche d’un point d’équilibre, il vaut mieux pencher vers l’amabilité.

Il y a toujours quelqu’un au bureau pour faire du café lorsque la cafetière est vide. C’est probablement la même personne qui organise des collectes pour acheter des cadeaux de retraite.

L’une des principales dimensions de la personnalité que reconnaissent les chercheurs est l’agréabilité. Les personnes qui ont ce trait poussé à l’extrême se préoccupent beaucoup de plaire aux autres et d’obtenir leur approbation. Elles placent les besoins des autres avant les leurs. À l’autre extrême, on trouve l’antagonisme, qui désigne l’attitude de ceux qui se fichent complètement des besoins des autres. Tout ce qui compte est leur propre satisfaction.

La personne aimable ne prendra jamais le dernier beigne sur un plateau. La personne antagoniste dira : «Ah, j’ai eu le dernier!»

La plupart d’entre nous croient qu’il vaut mieux être aimable, étant donné qu’il s’agit d’un trait de caractère sympathique. Par contre, se situer à l’un ou à l’autre extrême peut causer des ennuis.

Toi d’abord
Les gens qui cherchent trop à plaire font passer leurs besoins en dernier. Ils ont tendance à trop travailler et à s’épuiser. Ils s’entêtent à vivre une relation insatisfaisante, de crainte de blesser l’autre. Et ils acceptent toujours des tâches telles que faire le café au bureau ou organiser des collectes pour les départs à la retraite, les anniversaires et les naissances.

Trop se préoccuper du bonheur des autres peut cependant rendre très malheureux.

Moi d’abord
Les gens antagonistes ne sont pas très appréciés. Ils ne cèdent jamais et ne font pas de compromis. Leur but est d’en obtenir le plus possible, même si cela semble injuste pour les autres. Ils mènent un combat (réel ou imaginaire) : moi contre le monde. Le problème est que dans ces combats, les deux parties essuient des pertes. Par exemple, les personnes antagonistes peuvent être les premières mises à pied lorsque l’entreprise procède à des compressions.

Ne pas se soucier assez du bonheur des autres peut donc aussi nous rendre très malheureux.

Un peu de ceci, un peu de cela
Les traits de personnalité ne sont ni bons ni mauvais. Ils peuvent être une force dans certaines circonstances, et une faiblesse dans d’autres conditions. L’agréabilité nous rend sympathique, mais à un degré trop élevé, elle risque de nous rendre exploitable. L’antagonisme protège de ces situations, mais engendre souvent des conflits.

Bien qu’il n’y a ait pas ici de degré idéal, si j’avais à choisir un point d’équilibre, j’essaierais de pencher davantage vers le côté aimable… mais pas totalement. Sinon, je serais coincé pour faire le café le reste de mes jours.

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