Manger au 46e étage dans le centre-ville de Montréal, ça vous dit? C’est possible au tout nouveau restaurant Hiatus, qui ouvre ses portes aujourd’hui dans ce qui était auparavant l’observatoire de la Place Ville Marie, fermé au début de la pandémie.
En se souvenant de l’ancien décor de l’endroit, on comprend qu’il a fallu bien des rénovations pour donner un aspect chaleureux à cet espace bordé de verre et d’acier. Si les fenêtres, qui vont du plancher au plafond, contribuent à rendre l’endroit unique en son genre à Montréal, la firme Sid Lee Architecture a dû les intégrer aux matériaux naturels, histoire de transformer l’ambiance.
Mais le Hiatus ne fait pas qu’offrir une vue panoramique imprenable sur la métropole, étant situé approximativement à la hauteur du belvédère du mont Royal. C’est aussi pour la cuisine qui combine les techniques françaises aux saveurs nippones qu’on s’y rend!
Où la France et le Japon se croisent
Le chef Yoann Therer, épaulé par Iari Prassi (Île Flottante) et Olivier Vigneault (Jatoba), a vécu en Colombie-Britannique pendant 14 ans, et a notamment travaillé au restaurant Araxi de Whistler et à L’Abattoir de Vancouver. L’Ouest, où les arômes asiatiques et les délices de la mer se retrouvent constamment dans les assiettes, a influencé sa vision de la cuisine, qu’il souhaite remplie de fraîcheur. Revenu à Montréal il y a un peu plus d’un an, il a évolué chez Le Mousso avant de prendre les rênes du Hiatus.
Parmi les plats qui sont servis, pensons au chawanmushi (une sorte de crème prise faite avec des œufs) dont le goût est relevé par des pétoncles fumés et balancé avec des langues d’oursin. En entrée, une simple huître chaude avec un sabayon au miso est un vrai délice, d’autant plus lorsqu’on prend aussi le pain au lait, qui est accompagné d’un beurre parfumé au furikake (un condiment japonais à base d’algue et de sésame).
Qui dit influences japonaises dit aussi sakés, et les deux sommelier.ère.s l’ont bien compris. Olivier Butcher et Claude Laporte s’amusent en proposant autant des champagnes de vigneron que cet alcool nippon, qui connaît présentement un regain d’intérêt sur les bonnes tables du Québec.
En plus du restaurant gastronomique au 46e étage, où se trouvent aussi des salles privées pensées pour des présentations d’affaires, un comptoir pour les lunchs et pour les apéros est situé au 45e étage. Et au 44e étage, durant les beaux jours, c’est la nouvelle terrasse RoseOrange qui permet de prendre un verre en mangeant une bouchée, les cheveux dans le vent.
Il faut dire qu’A5 Hospitality, la boîte montréalaise qui a développé le Hiatus, n’en est pas à son premier rodéo. En plus d’une dizaine de bars, elle est entre autres derrière le Kampai, le Gypsy Kitchen+Bar, le Suwu et le bien connu Jatoba. Gageons donc que le Hiatus a devant lui un bel avenir.
Hiatus
1 Place Ville Marie
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