Si un amateur de champignon vous révèle son lieu de cueillette, c’est qu’il vous aime beaucoup. Habituellement, cette information privilégiée reste bien secrète. En Europe, il arrive même que les spots soient légués dans les testaments. Métro a tout de même réussi à dénicher quelques lieux où vous approvisionner en champignons.
Vallée Rocanigan – Shawinigan
Connue pour ses sentiers de raquette enchanteurs, la Vallée Rocanigan est aussi l’hôte de plusieurs activités de cueillette de champignons sauvages guidées par la mycologue Emmanuelle Caya. Cette dernière accompagne les randonneurs dans l’identification des spécimens cueillis et offre parfois des dégustations.
Moulin seigneurial de Pointe-du-Lac – Trois-Rivières
Datant de l’époque de la Nouvelle-France, ce moulin seigneurial marque le début du parcours Forestia qui comprend 7 km de sentiers. En plus de pouvoir admirer le bâtiment patrimonial, on peut trouver sur les berges de la rivière Saint-Charles et du canal des Seigneurs une foule de champignons. L’éco-entreprise agricole Jardin-forêt y offre d’ailleurs des excursions de mycotourisme pour toute la famille.
Forêt Hereford – Estrie
D’une hauteur de 875 mètres, le mont Hereford est la troisième montagne la plus élevée en Estrie. Son sommet offre une vue spectaculaire de 360 degrés sur les montagnes, les lacs et la vallée américaine. À travers ses 16 km de sentiers pédestres, il est possible de participer à des excursions de cueillette de champignons par le biais du Club des mycologues de l’Estrie.
Parc régional du Massif du Sud – Chaudière-Appalaches
Le parc régional du Massif du Sud propose fréquemment des ateliers d’initiation à la mycologie comprenant de la formation théorique, des promenades pour l’autocueillette et une dégustation en fin de parcours. Le site offre aussi des ateliers pour apprendre à identifier, à conserver et à cuisiner les plantes comestibles qui nous entourent, y compris les champignons.
Le parc régional des Grèves – Contrecœur*
Le parc montérégien abrite une biodiversité impressionnante. On y retrouve notamment l’un des rares boisés de pins encore intacts dans la province. Dans ses nombreux milieux humides, plus de 360 espèces de champignons, dont 29 qualifiées rares, y poussent. Comme l’intégrité écologique du site est hautement protégée, la cueillette y est toutefois réglementée à une centaine de grammes par personne.
*En raison d’un moratoire, il n’est plus possible de pratiquer la cueillette dans ce parc.
À défaut de pouvoir visiter ces endroits, on garde en tête qu’en automne, les champignons abondent un peu partout, que ce soit dans les forêts denses ou les milieux ouverts. Psst: c’est sous les conifères qu’on en trouve le plus, en particulier sous les épinettes.