Alors que le Québec resserre ses mesures sanitaires et que les options d’activité sont réduites, la possibilité de faire de l’exercice à l’extérieur peut sauver la mise. En plus d’être moins risqué que les rassemblements intérieurs sur le plan sanitaire, ce type d’activité procure de nombreux bénéfices pour la santé mentale et physique.
«Sortir en plein air, et particulièrement faire de l’exercice» est une activité de choix pour combattre la déprime, souligne Christine Grou, présidente de l’Ordre des psychologues du Québec. Il n’est pas nécessaire d’escalader des montagnes pour en ressentir les bienfaits: une trentaine de minutes d’activité extérieure suffit à améliorer l’humeur.
En effet, la psychologue explique que l’activité en plein air permet de produire des hormones naturelles, notamment la sérotonine et des endorphines. S’oxygéner à l’extérieur permet aussi de voir plus de lumière, et de dépenser plus d’énergie, ce qui favorise le sommeil, un élément important pour conserver une bonne santé mentale. «Quand on marche dans la nature, c’est très apaisant. Ça cause un repos cognitif, et ça amène un apaisement affectif», ajoute-t-elle.
Sortir de la maison peut par ailleurs permettre de voir des personnes dans des espaces extérieurs, et ainsi de briser l’isolement social. D’autres moyens de communication utilisés depuis le début de la pandémie sont également de bons outils pour préserver les contacts avec ses proches.
Sentiment de fierté
Jouer dehors peut aussi permettre d’éviter les sentiments d’impuissance et de culpabilité de ne rien faire.
Ce qu’il faut éviter, c’est le sentiment qu’on n’a aucun contrôle sur rien. Comment on décide de passer sa journée, ça, on a du contrôle là-dessus.
Christine Grou, présidente de l’Ordre des psychologues du Québec
Si s’activer est bénéfique, le repos l’est également. Un équilibre entre les deux permet d’optimiser le bien-être. «Si vous ne sortez pas du tout pendant deux semaines, vous allez vous sentir moins bien que si vous prenez une demi-heure pour aller à l’extérieur, et qu’après vous faites du cocooning».
Quelques conseils
Dre Grou conseille par ailleurs de réviser ses objectifs, de ne pas trop être dur envers soi-même par rapport à l’humeur qu’on vit. Elle souligne également l’importance de se rappeler que le meilleur est devant nous.
«On a plus de vingt mois de fatigue pandémique derrière la cravate. Quand on est psychiquement fatigués, on a moins de facilité à relativiser les choses et on a plus tendance à broyer du noir», souligne Dre Grou.
Autre conseil: ne pas oublier de s’amuser en ces temps difficiles et qu’il n’y a «pas de recette magique pour se sentir bien». «Si des gens sont bien à la maison et sont capables de s’occuper l’esprit, de rester actifs, et de s’amuser […], c’est correct aussi.»