Alors que le prix des propriétés atteint un sommet inégalé, que les taux hypothécaires commencent à grimper, Métro cible les meilleures stratégies pour bénéficier du marché immobilier en 2022.
Attendre avant d’acheter?
Que ce soit pour l’achat d’une toute première propriété ou non, les experts conseillent d’attendre un peu avant d’acheter, le temps que le marché se stabilise et que les hausses de prix soient plus modérées au courant des prochains mois.
«Compte tenu du fait que les prix sont arrivés à un niveau très élevé, mais aussi que les taux d’intérêt ont déjà commencé à augmenter et vont continuer de le faire, le marché devrait commencer à se calmer», affirme le directeur du Service de l’analyse du marché à l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), Charles Brant.
De plus, les personnes qui achètent pour la première fois doivent s’attendre à faire quelques compromis, tant en ce qui a trait au prix (plus haut que prévu) qu’à la localisation (plus loin que désiré), explique le président du Club des investisseurs immobiliers, Yvan Cournoyer. Mais le plus important, c’est de ne pas embarquer dans la frénésie des surenchères obligatoires, indiquent nos experts.
Doit-on se presser pour vendre?
Ce n’est plus un secret pour personne: le marché actuel en est un de vendeurs. C’est donc le moment idéal pour vendre puisque l’essentiel de la hausse des prix est derrière nous et les taux d’intérêt sont encore bas, explique Charles Brant.
Or, Yvan Cournoyer pense qu’il faut y aller au cas par cas, selon ses besoins. Il est surtout avantageux pour quelqu’un qui a une propriété depuis longtemps de vendre. «Si quelqu’un a une propriété depuis disons 10 ou 15 ans, il a une très bonne équité dessus, donc il va avoir assez de liquidités à la vente de sa maison pour être capable d’en acheter une autre», affirme-t-il. Par exemple, il serait profitable pour un retraité de vendre sa propriété pour s’acheter un condo.
Toutefois, vendre pour racheter n’est pas judicieux si la demande pour la localisation souhaitée est excessive. «Quelqu’un qui vend peut, oui, bénéficier du prix actuel, mais il va peut-être falloir qu’il achète quelque chose de pas nécessairement donné non plus [donc ne profitera pas nécessairement de la hausse de prix de sa précédente propriété]», souligne M. Cournoyer.
Vaut-il mieux acheter avant de vendre?
Pour s’assurer de ne pas se retrouver à la rue après avoir vendu leur demeure, certain.e.s propriétaires peuvent être tenté.e.s d’acheter avant de vendre, considérant que tout s’envole à la vitesse de l’éclair.
Mais, selon Yvan Cournoyer, ça représente «un bon défi». Il faut alors avoir les liquidités nécessaires pour faire une mise de fonds, sans compter sur les profits engendrés par la vente de sa propriété.
Il conseille plutôt de faire des offres conditionnelles à la vente de la propriété. «Comme ça, si leur propriété n’est pas vendue, ils n’achètent pas l’autre.»