Après de fortes hausses en 2020 et 2021, l’immobilier montréalais voit l’augmentation des prix ralentir. À Montréal, les maisons neuves se vendent 0,46% moins cher au mois de novembre 2022 par rapport au mois d’octobre, révèle Statistique Canada dans son rapport mensuel.
Cette tendance est pancanadienne. Au Québec, cette baisse est de 0,35% en un mois selon l’institut et, au pays, celle-ci est de 0,2%. Cette baisse pourrait être le début d’une dégringolade du prix de l’immobilier et du nombre de ventes.
Statistique Canada suit l’évolution du marché immobilier grâce à son Indice des prix des logements neufs. Cet indicateur est en baisse à travers tout le pays, exception faite de la région de Québec. Montréal enregistre la plus forte diminution des prix aux côtés de Saskatoon, du Grand Sudbury et d’Ottawa-Gatineau (côté ontarien).
Dans une période d’incertitude économique, d’inflation et d’explosion des taux d’intérêt, les ventes reculent et seront potentiellement amenées à chuter encore davantage. La valeur de l’immobilier pourrait diminuer de 2% à Montréal dans la prochaine année, selon la firme Royal LePage.
Le 15 décembre, Montréal a également entériné une hausse historique des taxes pour les propriétaires de la métropole. Dans une entrevue à Métro le 12 décembre, le directeur général de Royal LePage, Dominic St-Pierre, évoquait la hausse des taxes comme une raison possible de ne pas investir dans l’immobilier et prévenait déjà «d’une pression à la baisse sur les prix en 2023 dans le Grand Montréal».
Comme prévu par l’Association des courtiers professionnels du Québec, le marché de l’immobilier a donc commencé à refroidir après avoir augmenté rapidement. Cette soudaine descente du niveau des prix ne permet tout de même pas d’amortir la forte hausse globale des douze derniers mois. Le coût des logements neufs a grimpé de 5,2% entre novembre 2021 et novembre 2022.