Une chaîne de magasins écologiques fermera ses portes le 26 novembre pour s’opposer à la «consommation irréfléchie» du Vendredi fou.
Récipiendaire l’an dernier du prix du meilleur commerce de détail au 32e gala ESTim de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM), le magasin général écologique Terre à soi, dont le siège social est dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, souhaite donner une «réponse écolo» au Black Friday.
Refusant de participer à cet événement célébrant la surconsommation, Terre à soi lance donc le Vendredi Black [Out] en fermant ses trois magasins de Montréal et des Laurentides durant la journée du 26 novembre.
«On ne voit pas d’autres moyens de passer le message que la planète ne peut plus en prendre. Il faut se réveiller. Parce que cette journée nous rend malades», affirme Annie Martel, la commerçante derrière cette initiative.
Employés exténués et pressions sur les fournisseurs qui sont essentiellement des entreprises locales: la fondatrice et propriétaire de Terre à soi a décidé de fermer par conviction, bien que cela implique des coûts.
«Quand le Black Friday est arrivé au Canada, on regardait ça de loin. On se disait que ça vient des États-Unis et ça concerne que les grandes surfaces.»
La commerçante a maintenant l’impression d’être obligée d’y participer, puisque certains clients demandent dès octobre qu’elles seront les spéciaux du Vendredi fou. Si elle ne veut pas décevoir ces derniers, Mme Martel considère qu’elle n’a pas les marges de manœuvre des grandes bannières.
«Quand tu viens chez nous, tu ne viens pas magasiner un prix, tu viens magasiner un produit, un service, un conseil. Et ça, je ne suis pas capable de mettre ça en rabais», soutient-elle.
Cette dernière espère que l’an prochain d’autres commerces auront envie de prendre part au Vendredi Black [Out].