La ville aux cent clochers. C’est le vocable dont est affublé Montréal depuis le 20e siècle, mais peut-être plus pour très longtemps. De plus en plus d’églises tombent en décrépitude et deviennent un souvenir flétri d’une certaine époque au Québec. Pour éviter la disparition de ces immeubles, la mairesse de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Laurence Lavigne Lalonde, a annoncé au dernier conseil d’arrondissement qu’une étude de caractérisation des lieux de culte serait entamée prochainement.
À l’issue d’un appel d’offres sur invitation, la coopérative en patrimoine Passerelles sera chargée d’effectuer cette analyse en vertu d’un contrat d’une valeur de 69 000 $, dont une partie est financée par le gouvernement du Québec dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal.
À l’ouverture du conseil, le directeur du développement du territoire, Jocelyn Jobidon, a précisé que cette réflexion était menée dans le cadre du Plan d’urbanisme et de mobilité 2050, dont l’adoption par la ville-centre est prévue en 2024.
«Ce mandat, c’est de regarder le patrimoine relatif, toutes les églises, et de voir lesquelles méritent un peu plus d’attention que d’autres. C’est de voir comment positionner le patrimoine religieux de notre territoire pour pouvoir le préserver pour les prochaines années.»
Ce qui permettra, selon la mairesse, d’avoir «un plus grand portrait de l’ensemble des lieux de culte de l’arrondissement, de leur valeur patrimoniale, mais aussi de leur valeur au sein de notre communauté».
Cette annonce survient à point nommé, alors que certains citoyens craignent toujours la fermeture de l’église Sainte-Cécile. Le conseil de fabrique tiendra d’ailleurs une séance d’information quant à l’avenir de ce lieu emblématique le 6 novembre.