Ce n’est pas demain que le mur de soutènement Simon-Sicard sera aménagé pour la promenade. Le chantier doit passer par le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) d’ici 2023 et Hydro-Québec doit prendre le temps de consulter la population avant de lancer son chantier.
Les travaux de consolidation du mur de soutènement en amont du barrage Simon-Sicard se feront par un enrochement sur toute la longueur. Le public pourra s’exprimer à ce sujet en ligne à compter du 18 janvier, et ce, sur quatre semaines. Hydro-Québec veut recueillir les avis des citoyens avant le lancement des travaux en 2023.
La société d’État veut s’assurer de l’acceptabilité de son projet. Elle a commencé par mettre en place une table de concertation qui a regroupé des citoyens et des représentants d’institutions locales.
«On n’est pas venu dire ce sera de l’enrochement et c’est réglé. On leur a montré et ils ont compris. Est-ce qu’ils sont d’accord? Ça, c’est autre chose. Mais on a pris le temps de bien expliquer comment on en est arrivé à ce résultat», indique le conseiller aux relations avec le milieu chez Hydro-Québec, Jonathan Laporte.
Entre 2018 et 2019, trois sections du mur Simon-Sicard avaient déjà été consolidées par un enrochement sur cette infrastructure longue de 1,3km construite en 1929. Les travaux ont été menés sans consultation à cause de l’urgence des travaux à mener.
L’entreprise adoptera la même technique pour les 700 à 800m restant, car c’est l’option la moins couteuse et la moins invasive pour l’environnement.
Accessibilité
Les travaux déjà réalisés avaient suscité la grogne dans le voisinage à cause de l’aspect lunaire laissé après le chantier et la réduction de l’accès aux berges dans ce secteur.
La table de concertation a recommandé entre autres la mise en place d’un sentier piétonnier riverain sur le mur Simon-Sicard et un belvédère à même l’enrochement pour favoriser l’accès public à la rivière.
Des riverains avaient interpelé récemment l’entreprise pour demander la réalisation d’un parc linéaire qui permettrait au public de profiter de la rive en empruntant le parcours du mur.
«On veut un projet qui ne fait pas que répondre aux besoins d’Hydro-Québec surtout qu’on a du temps», soutient une des initiatrices du groupe de citoyens, Diane Viens.
Des options auxquelles la compagnie d’électricité ne s’oppose pas pour peu que cela soit réalisable dans le respect de la loi sur la protection des barrages et que ce soit autorisé par les propriétaires qui ont accès à la berge.