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Mobilisation pour un parc sur une emprise d’Hydro-Québec

Enrochement mur Simon-Sicard
Un enrochement de pierres grises maintient le mur de soutènement du barrage Simon-Sicard. Photo: Archives

Une installation d’Hydro-Québec sur le bord de la rivière des Prairies, le mur de soutènement Simon-Sicard, devrait accueillir un parc linéaire. C’est ce que souhaitent un groupe de huit résidents d’Ahuntsic-Cartierville qui demandent à ce que la société d’État écoute leurs suggestions.

Ils lancent une invitation aux prochaines consultations publiques sur la réfection du mur de soutènement du barrage hydroélectrique Simon-Sicard.

«Nous voulons une mobilisation citoyenne, mais pas uniquement pour les gens du quartier. C’est pour l’ensemble des Montréalais et même de la Rive-Nord ou des étrangers qui veulent se promener sur le bord de la rivière comme on visite le Mont-Royal», soutient une des initiatrices du mouvement, Diane Viens.

Leur projet, la promenade du Sault, permettrait l’accès à l’eau et serait aménagé le long du mur Simon-Sicard de 1,3 km.

En 2017, Hydro-Québec a procédé en urgence à un enrochement massif sur trois sections de ce rempart. Le risque était de le voir céder tout en charriant pierres et terre vers la centrale Rivière-des-Prairies située à quelques centaines de mètres en aval. C’était la phase 1 de la réfection du mur Simon-Sicard, effectuée sans consultation environnementale.

Deux ans plus tard, ce qui était un mur à peine visible est devenu un remblai grisâtre et plat, donnant une allure lunaire au paysage à proximité du parc-nature de l’Île-de-La-Visitation. La seconde phase devrait commencer à l’automne 2022 pour assurer la sûreté et la stabilité de la totalité de la structure.

Elle sera soumise à une étude d’impact. «Cependant, le BAPE aura son mot à dire pour la phase 2 des travaux. Nous soulignons le manque de vision à long terme d’Hydro-Québec qui l’a amenée à réaliser cette première phase en urgence, alors qu’il s’agit d’une structure suffisamment ancienne pour voir venir le besoin d’entretien de cette structure», écrivent les membres du groupe citoyen.

Le mur de soutènement a été réalisé en 1929, au moment de la construction de la centrale électrique Rivière-des-Prairies.

«Montréal est une grande ville. On peut se permettre des aménagements exceptionnels comme le font toutes les métropoles du monde», relève Mme Viens, elle-même architecte paysagiste.

Convergence

Hydro-Québec ne s’oppose pas à la consultation de la population. La compagnie reconnaît que l’urgence des travaux dans la première phase n’a pas permis de demander l’avis des riverains notamment.

«Les gens se sont sentis bousculés par la rapidité avec laquelle on a dû intervenir. Même des gens chez Hydro-Québec se sont sentis bousculés. Normalement, on ne fait pas des projets aussi rapides», confie le conseiller aux relations avec le milieu de la société d’État, Jonathan Laporte.

Il a rappelé que l’entreprise a discuté de juin à novembre avec des citoyens et des élus dans le cadre d’une table de concertation. Un rapport sera rendu public à la mi-janvier, promet-on.

Une plateforme de consultation en ligne sera aussi mise à la disposition de tous ceux qui veulent s’exprimer à ce sujet.

«Ils pourront émettre des commentaires et des suggestions. Ils vont apprendre aussi quelle solution a été retenue pour la réfection du reste du mur», mentionne M. Laporte.

Par ailleurs, d’ici la fin de l’année, les voisins directs à ce mur seront rencontrés individuellement pour s’assurer d’avoir leurs avis.

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