Depuis quelques mois, les résidents d’Ahuntsic-Cartierville ont accès à un espace dont ils sont les décideurs et les acteurs à la fois. L’Espace des possibles, situé à l’angle des rues Lajeunesse et Chabanel et mis en place par Solon Collectif, est ouvert à tous gratuitement et place les résidents au centre de ses activités.
«L’Espace des possibles est un lieu citoyen qui n’est ni privé ni public. Il est partagé et géré par les citoyens du quartier, explique Eudes Henno, chargé à la mobilisation chez Solon. On appelle ça un commun, c’est une ressource locale gérée par les personnes qui l’utilisent. C’est une infrastructure pour la communauté qui va lui permettre de mettre en place des projets collectifs locaux de transition sociale écologique.»
L’Espace des possibles est doté d’une grande salle multifonctionnelle pouvant servir à accueillir des réunions ou des activités, une autre salle de réunion et une salle de rangement. Dans l’avenir, il est prévu de développer d’autres usages à ces salles. Solon souhaite toutefois laisser les résidents d’Ahuntsic-Cartierville piloter l’initiative.
«L’Espace des possibles est une page blanche dont l’histoire reste à écrire par les habitants du quartier», insiste M. Henno. Les projets et activités à venir seront ainsi chapeautés par un comité citoyen en autogestion. Si Solon met à la disposition des citoyens les locaux de l’Espace des possibles, ce sera à ceux-ci de les occuper et de leur donner vie.
Des projets variés
En guise d’exemple de projets qui pourraient voir le jour à l’Espace des possibles, M. Henno mentionne un atelier communautaire de vélo, qui comporterait tout le matériel nécessaire pour réparer sa bicyclette et qui accueillerait aussi des activités de mécanique. Des ateliers de couture et de réparation pourraient également être offerts.
L’Espace des possibles étant situé dans un désert alimentaire, M. Henno avance qu’un minimarché solidaire pourrait par exemple être instauré. «Ça peut être tout type de projet qui crée un lien social, qui amène de la solidarité et du partage», indique-t-il.
Pour l’instant, une cinquantaine de personnes ont témoigné de leur intérêt à s’impliquer au sein de l’initiative. «On espère recruter le plus largement possible pour que le projet soit connu et intéresse les gens pour qu’on puisse démarrer dans de bonnes conditions avec un bon comité», conclut M. Henno.
Le local de l’Espace des possibles est accessible depuis le mois de décembre, mais son inauguration, prévue initialement pour le mois de janvier, a été repoussée en raison du contexte sanitaire. Une présentation de l’Espace des possibles aura lieu le 24 février prochain.