Dernier jour de corvées pour les 12 jeunes âgés de 13 à 17 ans ayant participé à la quatrième mouture de la Coopérative jeunesse de travail Troupe Action Kollective (Coop TAK).
Depuis le 27 juin dernier, les adolescents sélectionnés par le Programme d’information sur le travail et la recherche d’emploi de Montréal (PITREM) ont rendu de nombreux services à la population et aux organismes de Mercier-Est. Pour la plupart d’entre eux, ce fut une première expérience de travail réussie qui s’achève ce 12 août.
Zoé, Thomas, Sabrina et les autres auront tondu les pelouses, lavé les vitres, gardé les enfants, repassé les vêtements, rangé les garages, repeint les murs, organisé des événements ou encore aidé à des déménagements.
Un bilan estival «positif» pour les organisateurs du PITREM qui se félicitent notamment d’avoir pu honorer 25 contrats de service.
«Les jeunes viennent ici pour se faire une première expérience et repartent avec un CV réalisé par nos soins. Cet été, ils ont récolté 150 dollars d’argent de poche chacun. Même s’ils ne se font pas beaucoup d’argent, ils prennent ça très au sérieux et sont très contents de l’expérience», relate Alexandra Jodoin, animatrice responsable de la Coop TAK.
En se déplaçant par petits groupes de deux ou trois, les jeunes coopérants ont également eu l’opportunité d’établir des devis, de travailler en équipe et de se familiariser avec la gestion d’une entreprise. Les citoyens, quant à eux, ont pu faire appel à la Coop TAK du lundi au dimanche moyennant des prix variant de 4$ à 75$ la prestation.
«La coop Tak était une très belle expérience à vivre. Les contrats m’ont aussi montré la difficulté de travailler», affirme Jean-Olivier, 17 ans.
À noter également que tous les jeunes ont bénéficié de deux semaines de formation en peinture, en garde d’enfants, en comptabilité ou encore en communication avec un public de personnes âgées.
Alexandra Jodoin estime d’ailleurs que près de 80% des services de la Coop TAK sont apportés à un public de personnes âgées.
«Notre but est aussi de créer des liens entre des jeunes qui viennent de HLM et les personnes âgées du quartier pour lutter contre les préjugés et l’isolement», déclare la responsable du programme. Elle précise toutefois que seulement trois jeunes issus d’HLM ont participé à l’initiative cette année.