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Le Collectif en environnement Mercier-Est plaide pour le tramway

 

Le Collectif en environnement Mercier-Est demande au gouvernement et à la ville de Montréal de donner sans tarder le feu vert à la construction d’un tramway dans le sud-est de l’Île de Montréal. C’est l’une des mesures phares de sa Plateforme pour le développement du réseau de transport en commun, déposée au conseil d’arrondissement de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve.

L’est de l’île de Montréal «a été trop longtemps négligé en ce qui concerne le transport en commun», selon le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E), qui plaide pour un réinvestissement important dans ce secteur de la ville.

«Des projets comme celui du tramway de l’Est doivent être mis en chantier rapidement, et non pas dans 10 ans. Nous demandons aux décideurs, particulièrement au gouvernement nouvellement élu à Québec, de remplir leurs promesses», affirme Raymond Moquin, président CEM-E, dans un communiqué.

En campagne électorale, la CAQ avait promis de créer un tramway reliant l’extrême est de l’île au centre-ville, un projet qu’elle avait évalué à 1,8 G$.

«Après les milliards investis dans le Réseau électrique métropolitain (REM), les citoyens du sud-est de l’île méritent leur juste part des investissements publics pour le transport en commun.»

— Raymond Moquin, président du CEM-E

Le CEM-E souligne que les corridors que pourrait emprunter le tramway, soit l’emprise de la voie ferrée du Canadian National (CN) jusqu’à la rue Dickson et celle de la rue Notre-Dame vers l’est, «sont facilement accessibles et nécessiteront relativement peu d’investissement si on les compare à d’autres projets.»

Autobus
Alors que la STM s’apprête à lancer une série de consultations publiques pour la refonte de son réseau, le CEM-E plaide pour une meilleure répartition des circuits d’autobus sur le territoire de Mercier-Est et une augmentation de leur fréquence.

Par exemple, le plan de la CEM-E suggère de modifier les trajets des autobus en transit pour leur faire prendre la voie de desserte de l’autoroute 25. Il y est dénoncé la sous-utilisation de la ligne 22 Notre-Dame, dont le chemin devrait être revu, et l’engorgement causé par les autobus sur la rue Honoré-Beaugrand entre les rues Hochelaga et Sherbrooke.

La plateforme évoque également une volonté d’améliorer le service sur les circuits express des lignes 410 Notre-Dame et 430 Pointe-aux-Trembles Les deux autobus, qui partent de l’intersection des rues de la Montagne et René-Lévesque, au centre-ville, sont soumis aux congestions des heures de pointe.

Le problème est que les autobus sont déjà pleins lorsqu’ils arrivent dans Mercier-Est. Le CEM-E recommande que des bus articulés, c’est-à-dire plus grands, soient mis en fonction, ou d’augmenter la fréquence de passage de ces deux lignes aux périodes de pointes.

L’organisme demande également l’évaluation des navettes fluviales comme alternative de transport. L’ajout de véhicules électriques à la flotte de la STM et l’utilisation de taxis collectifs pour desservir le centre de Mercier-Est.

Le regroupement citoyen suggère aussi le prolongement de la ligne verte jusqu’à la rue Georges-V. Il est également demandé dans le document d’aménager ou de réaménager certains stationnements incitatifs, ainsi que de les rendre payants, afin d’alléger la circulation automobile dans le quartier.

Conscient de la complexité de ses demandes, le Collectif considère sa plateforme comme une base de départ pour les discussions à venir sur le sujet. Il demande aux élus ainsi qu’aux différents organismes publics concernés d’aborder la question rapidement, pour que l’amélioration des services aux résidents ne se fasse pas dans dix ans.

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