L’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (MHM) a adopté, lors du conseil du 4 décembre, sa Politique de soutien financier, qui entrera en vigueur dès 2019. Divisée en quatre grands axes, cette nouvelle approche a comme objectif une meilleure gestion des demandes d’aide financière particulières.
En complément de la Politique de reconnaissance et de soutien des organismes adoptée en 2017, la Politique de soutien financier a comme objectif d’« encadrer le processus d’analyse des demandes de soutien financier hors programme », tel qu’expliqué dans le document accessible en ligne.
Les quatre grandes catégories de la Politique sont des demandes de soutien financier de moins de 1000 $, de plus de 1000 $, un fond de soutien aux initiatives locales en développement social ainsi qu’à la programmation culturelle ponctuelle.
« Il nous apparaissait important d’établir clairement les modalités et les paramètres qui guident l’analyse et l’octroi des contributions financières afin d’éliminer l’arbitraire. »
— Pierre Lessard-Blais, maire de l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve
« C’est sûr que lorsqu’il y a des offres de financement, tous les organismes lèvent la main », a dit Mme Carole Castonguay, de la Société d’animation de la promenade Bellerive (SAPB). Elle souligne que ce montant pourra certainement aider à combler un manque à gagner pour certaines activités.
Ces demandes dites « hors programme » sont des sollicitations financières qui n’entrent dans aucune catégorie préétablie par les programmes de soutien et les enveloppes budgétaires. Il peut s’agir de contributions ponctuelles ou de nouveaux besoins des organismes. La Politique entend ainsi préciser les balises d’octroi de contributions financières. En plus de ce nouvel outil d’analyse, l’arrondissement bonifie son budget de 300 000 $ pour ces projets ponctuels.
Accueil des organismes
Le milieu communautaire de l’arrondissement a été rencontré, il y a environ deux semaines, pour se faire présenter la nouvelle procédure. Bien accueilli dans l’ensemble, cet argent supplémentaire représente aussi des tâches administratives supplémentaires.
« Ça nous fait un rapport de plus à remplir, soutient Mme Castonguay. Il faut remplir une demande et faire un bilan, montrer comment l’argent a été utilisé. » Ajouté aux diverses demandes de subventions et de commandites, ce budget morcelé pourrait être difficile à gérer à la SAPB, qui ne compte qu’une seule employée à temps plein.
Au Chez-Nous de Mercier-Est, la nouvelle directrice générale Melda Saeedi a appris par cette annonce qu’il était possible de faire des demandes particulières. Pouvant difficilement comparer avec l’ancienne procédure puisqu’elle n’est en poste que depuis cet automne, elle et son équipe comptent bien soumettre des demandes.
« Je trouve que c’est une belle initiative, il y a des critères d’évaluations qui vont être mis en place », a exprimé Mme Saeedi, saluant la transparence et l’équité de la démarche. Avec plusieurs projets en tête, elle prévoit faire des demandes de 1000 $ et moins en un premier temps, puis faire une demande de soutien pour un projet de plus grande envergure par la suite.