À l’approche du beau temps, les propriétaires de la crèmerie du Bonbon Plaisir refusent de se laisser abattre et s’adaptent afin de livrer quelques gâteries aux enfants confinés du quartier.
À l’aide notamment d’une glacière, les propriétaires de la crèmerie du Bonbon plaisir livrent en moyenne 10 à 30 commandes par jour, du lundi au dimanche.
«Les enfants nous regardent toujours par la fenêtre avec leur arcs-en-ciel qui sont dessinés pendant que les parents prennent les produits sur le balcon», raconte Stéphane Landry, copropriétaire.
À l’approche du printemps, ce dernier a eu peur de ne pas pouvoir ouvrir son commerce. «Quand le gouvernement a annoncé qu’il fermait tous les services non essentiel, on était sûr qu’on était fermés», relate-t-il.
Mais à sa grande surprise, sa crèmerie de la rue des Ormeaux s’inscrit parmi les commerces essentiels. Heureux de pouvoir continuer de servir leurs clients, le couple d’entrepreneurs de Tétreaultville a tout de même dû s’ajuster à la situation.
«On ne pouvait pas laisser les gens rentrer dans la crèmerie. On avait un plan de faire un service au volant au travers de la fenêtre, mais le risque de contamination était encore très grand», explique M. Landry
C’est finalement grâce à un service de livraison à domicile que la crèmerie continue de fonctionner. «On n’a jamais fait ça [livrer]. Ça fait 5 ans qu’il y a des gens qui nous disent à la blague qu’on devrait le faire, mais ce n’est pas évident de livrer de la crème glacée», émet le père de famille.
Un déménagement pour 2021
L’entrepreneur confie tout de même que le revenu n’est pas comparable à celui d’une journée d’ouverture normale en magasin. «C’est vraiment mieux que rien. Vu qu’on a le droit d’ouvrir, on fait comme on peut et on va chercher un peu de sous où on peut», affirme-t-il.
L’année prochaine, la crèmerie devrait déménager dans le local de l’actuelle bijouterie, presque trois fois plus grand. Ce futur emplacement permettra au commerce de diversifier son offre.
Toutefois, la crise est un stress de plus en vue du déménagement. «Si on ne peut pas ouvrir physiquement la crèmerie de l’été, je ne sais pas comment on va faire pour payer tout ça», admet M. Landry.
Il précise tout de même qu’il vit ça «un été à la fois» et se réjouit de pouvoir offrir un «plaisir buccal» à ses clients en ces temps difficiles.