Anjou

REM de l’Est: l’opposition dans MHM aimerait assister aux rencontres

Julien Hénault-Ratelle, conseiller du district de Tétreaultville

Le conseiller du district de Tétreaultville déplore de ne pas avoir été invité à la rencontre avec la CDPQ Infra vendredi dernier.

Cette rencontre entre le maire de l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais, et la CDPQ Infra faisait suite à l’annonce de la semaine dernière proposant de déplacer une partie du tracé aérien du REM de l’Est le long de l’avenue Souligny, dans Tétreaultville.

Conseiller de ce district, Julien Hénault-Ratelle a demandé d’assister à cette rencontre, demande qui a été refusée sous prétexte, selon l’élu d’Ensemble Montréal, qu’il fait partie de l’opposition et qu’il risque ainsi de critiquer le projet.

Ce refus n’est pas nouveau puisque l’ancienne conseillère de Louis-Riel, Karine Boivin-Roy, s’était elle aussi vu refuser l’accès à ces rencontres avec la CDPQ Infra au cours du précédent mandat.

«On a fait à plusieurs reprises des demandes officielles pour participer [à ces rencontres] et le maire a refusé, soutient Julien Hénault-Ratelle. Je trouve ça complètement inacceptable qu’on se fasse exclure comme ça des rencontres sur la base qu’on est des membres de l’opposition.»

Sa collègue Alba Stella Zúñiga Ramos, de Louis-Riel, souhaite également participer aux rencontres, explique le conseiller de Tétreaultville, rappelant qu’à eux deux, ils représentent 50% de la population de l’arrondissement.

«C’est un peu un déni de démocratie et un manque de transparence de la part du maire de nous refuser de participer à ces rencontres, affirme l’élu d’Ensemble Montréal. C’est notre rôle de conseiller le maire dans ses prises de décisions. Si ce dernier décide de nous exclure des différentes rencontres avec la CDPQ et les autres parties prenantes, c’est un peu compliqué d’accomplir notre rôle.»

Pierre Lessard-Blais soutient de son côté que le conseiller de Tétreaultville n’a pas été écarté de la rencontre puisqu’il n’y a jamais été invité par la CDPQ Infra, tout comme les autres membres du conseil.

«Dans un dossier aussi sensible que le REM, il importe que nous parlions d’une voix cohérente et forte, explique le maire de MHM. Au Québec, les municipalités et les arrondissements sont représentés par leur maire, qui dirige l’administration publique en fonction des décisions et orientations prises par son conseil.»

Scénarios alternatifs

Comme la plupart des acteurs politiques et économiques du secteur, Julien Hénault-Ratelle est d’accord que l’est de Montréal a besoin «depuis des décennies» d’un projet de transport en commun «structurant».

«Ça pourrait permettre de désenclaver plusieurs quartiers qui en ont grandement besoin» dit-il, ajoutant que cela pourrait donner un bon coup de pouce au redéveloppement économique et territorial.

En revanche, le conseiller souhaite que le tracé soit souterrain, à l’instar de ce qui a été annoncé dans Montréal-Nord et Saint-Léonard.

Si cette demande rejoint celle exprimée la semaine dernière par Pierre Lessard-Blais, Julien Hénault-Ratelle trouve ironique que ce dernier demande à la CDPQ Infra d’analyser le mode souterrain ou en tranchée pour Souligny, alors que l’étude commandée par l’arrondissement l’année dernière n’a pas analysé ces scénarios.

En effet, si le rapport commandé par l’arrondissement et préparé par la firme Brodeur Frenette préconise un tracé souterrain passant par la station de métro Radisson, les deux scénarios analysés le long de l’avenue Souligny proposent uniquement un tracé aérien.

Réagissant à cette critique, Pierre Lessard-Blais répond que «l’arrondissement aurait pu pondre un rapport avec 20 scénarios différents, mais il aurait fallu évaluer chacun d’entre eux et ça coûte de l’argent et ça prend du temps».

«La firme Brodeur Frenette nous a accompagnés là-dedans pour sélectionner les scénarios les plus probables», ajoute le maire.

Il rappelle aussi que l’opposition avait voté contre leur déclaration de 2021 qui demandait à la CDPQ Infra de consulter davantage l’arrondissement et d’élaborer différents scénarios.

Karine Boivin-Roy avait à l’époque justifié son opposition par le fait que l’équipe en place à MHM l’avait écartée de toutes les rencontres stratégiques sur le REM.

«En fait, ma position sur le REM, vous ne la connaissez pas, puisque vous m’avez écartée des rencontres», avait-elle répliqué lors de la séance du conseil d’arrondissement du 7 juin 2021.

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