C’est ce jeudi que les citoyens pourront signer le registre demandant qu’un projet immobilier aux abords de la station de métro Langelier fasse l’objet d’un scrutin référendaire.
Ce registre sera accessible de 9h à 19h, le 12 mai, à la mairie de l’arrondissement, située au 6854, rue Sherbrooke Est.
Baptisé le «projet Pacini» par des résidents du coin puisque la construction de cet immeuble à logements nécessite la démolition du restaurant Pacini situé sur la rue Sherbrooke Est, aux abords de l’édicule nord-ouest de la station de métro Langelier, le projet a obtenu une autorisation du conseil d’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve le 4 avril.
Un total de 298 signatures doit être recueilli pour qu’un scrutin référendaire soit tenu.
«Si ce nombre n’est pas atteint, ce projet particulier sera réputé approuvé par les personnes habiles à voter», peut-on lire sur l’avis publié par l’arrondissement le 2 mai.
Développé par Mondev et la firme Atelier Chaloub Architecte, ce projet prévoit un total de 133 unités d’habitation, dont au moins 13 logements familiaux. Aucun logement social ou abordable n’est prévu, le promoteur préférant faire une contribution financière comme le permet le règlement pour une métropole mixte.
Une aire de stationnement intérieure proposera également 57 places pour des voitures et 94 places pour des vélos.
Un espace commercial est prévu au rez-de-chaussée.
Ce projet nécessite en revanche des dérogations à la réglementation du secteur, soit:
- L’article 9 relatif à la hauteur en mètres et en étages. Le bâtiment proposé est de 9 étages et 25 mètres, alors que la réglementation limite la hauteur à 6 étages et 23 mètres.
- Les articles 52 à 70, relatifs à l’alignement de construction.
- L’article 87, relatif à la superficie des ouvertures d’une façade. Les ouvertures proposées excèdent 40% de la superficie de la façade.
Ce projet répond à la volonté de la Ville de Montréal de densifier les zones résidentielles et commerciales afin de favoriser l’usage des transports en commun, un concept américain baptisé transit-oriented development (TOD), ou «développement axé sur le transport en commun».
Cette idée de densification déplaît cependant à certains résidents.
«Un hôpital débordé, des CLSC déjà surutilisés, des écoles à pleine capacité, une circulation automobile plus dense, une surcharge de stationnements dans les rues avoisinantes, un impact écologique désastreux d’une telle masse de béton qui accroît les GES et la chaleur en été» sont les nombreuses conséquences redoutées par des résidents invitant leurs concitoyens à signer le registre ce jeudi.
Pour consulter la documentation concernant ce projet, ainsi que pour visionner l’assemblée publique de consultation du 24 février, visitez le https://bit.ly/3MfzMoY.