Anjou

MIRA célèbre ses 40 ans… avec un an de retard 

Il était possible de voir et de caresser des petits chiots lors de l'événement.

Mine de rien, en 40 ans, MIRA a amélioré la vie de plus de 3800 personnes, dont celle de Martin Veilleux qui affirme que son pitou «a tout changé».

Jeudi se terminait la 8e édition du Mondou Mondon MIRA amassant des fonds pour cet organisme reconnu pour ses chiens-guides. Afin de souligner les 40 ans de MIRA, Mondou a tenu un événement spécial à son siège social à Anjou pour dévoiler les sommes cumulées cette année, mais également pour présenter aux médias et à ses partenaires les différentes étapes qu’implique d’entraîner un chien-guide. 

Ainsi, plusieurs activités étaient offertes aux visiteurs, dont un parcours à l’aveugle – permettant de vivre l’expérience d’être guidé par un chien MIRA – ou encore assister à une démonstration d’entraînement. 

«C’est la première fois qu’on fait un tel événement à l’intérieur de nos bureaux», soutient le chef de la direction de Mondou, Pierre Leblanc. 

Si l’événement permettait de souligner le 40e anniversaire de MIRA, dans les faits, cet anniversaire aurait dû être célébré l’année dernière puisque la fondation a été créée en 1981. 

«La COVID nous a volé l’opportunité de célébrer le 40e, explique le directeur général de MIRA, Nicolas St-Pierre. Donc, avec Mondou qui est un partenaire depuis plus de 25 ans, on profite de cet événement pour souligner aussi cet anniversaire.» 

Une somme de 500 000 $ a été amassée cette année, ce qui représente plus de 3 M$ remis à la fondation MIRA depuis 2015. 

«MIRA est au service de l’humain à travers l’animal, mentionne Pierre Leblanc pour expliquer cette collaboration naturelle. Ça représente un peu les mêmes valeurs que chez nous.»  

MIRA en chiffres : 
– Nb de bénéficiaires depuis la création de l’organisme : 3 800 
– Nb de familles d’accueil : 400 familles actives 
– Chiens actifs, donc au travail actuellement (toutes catégories confondues) : 1 141 
– Coût pour l’entraînement d’un seul chien : 30 000 $ 

Familles d’accueil 

Après neuf semaines à la pouponnière, les chiots de MIRA sont envoyés dans des familles d’accueil. 

«Leur rôle est de sociabiliser les chiens le plus possible», précise Nicolas St-Pierre.    

Les futurs chiens-guides sont alors exposés aux gens, aux bruits, amenés aux restaurants, dans des commerces, afin de les préparer à leur rôle auprès des bénéficiaires. 

Puis, une fois que le chien atteint l’âge de 12 à 14 mois, il est évalué. Du nombre, 40 % des chiens sont déclassés. Les raisons? «Pour des raisons de santé; il y a des chiens qui développent des allergies ou d’autres maladies. Après ça, il y a leur tempérament.»

On ne peut pas prendre des chiens qui ont des peurs ou qui sont imprévisibles.    

Nicolas St-Pierre, DG de MIRA

Rôles divers 

Les chiens de MIRA ne sont pas destinés uniquement aux personnes non voyantes. Certains assistent des personnes en fauteuil roulant ou d’autres accompagnent des enfants qui ont le trouble du spectre de l’autisme (TSA). 

«On explore d’autres avenues, dont avec des personnes qui ont l’Alzheimer», ajoute le DG de MIRA. 

La fondation est encore en attente de résultats au sujet de ces personnes, puisque leur étude a été retardée par la pandémie, d’autant plus que les personnes âgées étaient particulièrement vulnérables au coronavirus. 

Pietro, attendant que son maître termine son entrevue avec Métro. Photo: Ismaël Koné

«Ç’a tout changé» 

En 2007, Martin Veilleux a perdu la vue. Depuis, ce dernier a bénéficié des services de trois chiens MIRA. Ces changements de chiens sont difficiles, avoue-t-il, mais on s’habitue avec le temps malgré l’attachement, dit-il.  

«Avoir un chien MIRA, ç’a tout changé dans ma vie, confie Martin qui doit également se déplacer en fauteuil roulant. L’autonomie : je peux aller partout avec le chien.»

Je peux me promener au centre d’achats, voir mes amis, aller au restaurant. Vraiment, c’est mes yeux. 

Martin Veilleux, bénéficiaire de MIRA

Son chien MIRA lui permet également de socialiser avec les autres, puisque les gens viennent à lui grâce à son animal. Attention cependant, il faut éviter de toucher le chien, car il doit rester concentrer à son travail, doit-il constamment rappeler. 

Son troisième chien se nomme Pietro. Ce n’est pas Martin qui l’a baptisé, mais plutôt la famille d’accueil de ce dernier. 

«Pietro, c’est mon plus comique, parce qu’il a toujours le sourire avant de travailler», soutient Martin. 

Qualifiant l’événement de «belle journée», Martin est heureux d’avoir fait connaître les activités de MIRA et d’avoir témoigner de son expérience avec cette fondation. En revanche, il aurait aimé que les visiteurs lui posent plus de questions. «Peut-être qu’ils étaient gênés», conclut-il. 

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