La bannière Les Enfants Terribles est en pleine expansion alors qu’une cinquième succursale s’apprête à ouvrir dans la région de l’Estrie. La propriétaire, Francine Brûlé, devait pourtant prendre sa retraite il y a près de 10 ans pour voyager autour du monde. Contre toutes attentes, elle s’est plutôt laissé gagner par la passion de la restauration.
Après avoir ouvert un premier établissement sur la rue Bernard en 2008, Mme Brûlé a opté cinq ans plus tard pour une succursale à L’Île-des-Sœurs. «Je voulais offrir quelque chose de différent, qui ne soit pas en milieu urbain», illustre-t-elle.
La femme de 62 ans a été charmée par le bord de l’eau, les parcs et les pistes cyclables. «Je me suis dit que mes clients montréalais pourraient venir en profiter en famille tout en étant à dix minutes du centre-ville. Ils peuvent ensuite venir manger aux Enfants Terribles et tout le monde est content», avance la propriétaire.
Dans les dernières années, des franchises se sont aussi installées à Laval et à la Place Ville-Marie. C’est dans l’optique d’offrir une restauration hors de la région métropolitaine que Mme Brûlé se tourne vers l’Estrie. «Comme ça, les clients qui veulent aller se reposer en campagne vont pouvoir venir nous visiter», explique Francine Brûlé.
Jeune de cœur
Même si elle ne se destinait pas à la restauration, la femme d’affaires a laissé de côté ses projets de retraite lorsque l’opportunité d’acquérir un premier restaurant s’est présentée à elle.
«J’aime les choses cool, les endroits trendy. Mais je trouvais qu’il n’y avait pas beaucoup de restaurants où les personnes de tout âge pouvaient se retrouver pour manger après 21 heures 30», explique Francine Brûlé.
Elle voulait faire des Enfants terribles un repère convivial pour tous ceux qui ont gardé leur cœur d’enfant. «C’est décontracté, ça parle fort, les serveurs sont en T-shirt. Il faut avoir un esprit jeune pour s’y sentir à sa place», croit-elle.
Le succès fulgurant de la succursale de rue Bernard a confirmé son choix de concept. «Au début, je travaillais 60 à 100 heures par semaine. On court encore beaucoup, mais on est très contents».
Qu’est devenu le tour du monde que Mme Brûlé s’était promis de faire? «Je voyage un pays à la fois. Je complète mon tour du monde tranquillement», répond-t-elle avec amusement.
Pour l’instant, c’est des week-ends en Estrie que s’offre surtout la restauratrice, qui prépare minutieusement l’ouverture de son nouveau restaurant dans un lieu qu’elle n’a pas encore dévoilé.