L’année 2017 marque le 25e anniversaire de la fondation de Sainte-Marguerite-Bourgeoys. Neuf curés se sont depuis succédé à la tête de la paroisse de L’Île-des-Sœurs, qui rassemble encore aujourd’hui près de 500 fidèles, jeunes et moins jeunes, chaque semaine dans son église de la rue Elgar.
«Il y a toujours eu beaucoup de catholiques à L’Île-des-Sœurs, mais rien n’existait canoniquement comme paroisse quand j’y suis arrivé, en 1989. Les Insulaires devaient s’adresser à l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs sur la terre ferme pour recevoir leurs sacrements», se remémore le prêtre fondateur, Jean-Guy Gauthier.
Pendant sept ans, M. Gauthier a célébré la messe chaque dimanche devant un groupe de fidèles réunis dans la petite bibliothèque du Centre Elgar. «On pouvait y rassembler 80 personnes, mais c’était insuffisant», relate-t-il.
À la fin décembre 1991, après des mois de démarches, l’archevêché octroyait finalement à Sainte-Marguerite-Bourgeoys le statut de paroisse. Six ans plus tard, M. Gauthier a pu acquérir les locaux d’un marché près du centre Elgar qui fermait ses portes.
«Au début, il n’y avait rien. On a tout meublé nous-mêmes, les gens apportaient des chaises de jardin et j’ai fourni un hôtel que j’avais chez moi. Tout le monde s’est organisé pour que ce soit un lieu pour célébrer la messe», raconte-t-il.
Multiculturalisme
Plus de deux décennies plus tard, les paroissiens de L’Île-des-Sœurs sont encore nombreux. Une quarantaine d’entre eux s’impliquent bénévolement lors des quatre célébrations religieuses dominicales.
Selon le curé actuel, Greg Ciszek, cet achalandage s’explique par la fidélité des Insulaires qui ont fondé l’église, mais également par la présence des nouveaux venus dans le secteur.
«Il y a une présence marquante des gens de la communauté hispanique, qui sont arrivés avec leur foi et leur culture. C’est une richesse pour la paroisse parce que ça montre à ceux qui étaient là au début qu’ils n’ont pas labouré pour rien», estime l’abbé Ciszeck.
Le curé en poste depuis l’automne souhaite apporter une couleur différente en donnant notamment plus de place aux enfants, nombreux dans cette paroisse qui célèbre annuellement une vingtaine de baptêmes.
Quelque 70 enfants d’âge scolaire prennent également part chaque deux semaines au catéchisme en vue de faire leur première communion ou leur confirmation.
«La fin de semaine de Pâques, on aura un chemin de croix vivant organisé par les jeunes de la paroisse, qui prendra à la fois la forme d’un concert et d’une pièce de théâtre. On veut faire plus d’activité pour les enfants parce que c’est aussi leur église», explique-t-il.
L’arrivée de la mosquée et de la synagogue à proximité de l’église, ainsi que l’inauguration de la Place de l’Unité et du nouveau campanile l’année dernière a aussi beaucoup contribué à la communauté, croit le curé.
«J’aimerais, dans les années à venir, que tout le monde se sente comme faisant partie de la communauté religieuse. Que chacun y trouve sa place, tel qu’il est, peu importe d’où il vient», avance-t-il.
L’abbé Greg compte pour cela sur l’intégration des différents groupes culturels et sur l’entraide inter générations pour apporter de la richesse à la paroisse.