Pour ceux qui pourraient être inquiets, la qualité de l’eau de la future plage de Verdun est bonne. Des tests effectués sur le site derrière l’Auditorium de Verdun concluent que la baignade aurait été possible 92 % de l’été. La Ville de Montréal a procédé à ces échantillonnages afin de mesurer l’impact des débordements occasionnels des réseaux pluviaux sur six sites récréatifs de son territoire.
Entre le 23 mai et le 17 août, des échantillons d’eau ont été recueillis chaque jour à la future plage, au quai de l’Horloge, à la plage de l’Est, à la vague à Guy à LaSalle, à la vague Habitat 67 et au canal de Lachine. Les résultats confirment que la baignade aurait été sécuritaire et permise dans plus de 90% des cas à chacun de ces endroits, à l’exception de la plage de l’est où les tests étaient positifs dans seulement 84% des cas.
Cet échantillonnage quotidien durant six semaines a été demandé par la Ville afin de mieux connaître l’état du réseau pour établir son Plan directeur de drainage et de collecte des eaux usées.
La qualité de l’eau sur les rives dépend de différents facteurs, mais surtout des conditions météorologiques. En cas de pluies abondantes, le réseau d’égout ne suffit pas à acheminer les eaux usées à la station d’épuration. Le trop-plein est alors déversé directement dans la Rivière-des-Prairies et le fleuve Saint-Laurent.
Pour les sites où le courant est plus fort, comme la vague à Guy ou celle d’Habitat 67, la situation se rétablit en général beaucoup plus rapidement.
La Ville cherche avec son plan directeur à réduire ces épisodes de débordements. Diverses méthodes sont étudiées, comme la construction d’ouvrages de rétention ou l’intégration de bassins de biorétention dans l’aménagement des parcs.
Le Réseau de suivi du milieu aquatique prélève également des échantillons de façon hebdomadaire pendant vingt semaines dans plus d’une centaine de stations sur l’île de Montréal, mais ces tests n’étaient pas suffisants pour établir un portrait juste des sites récréatifs.