Le père de famille Alexandre Boivin organise des activités les mercredis après-midi pour son fil Cyril et 15 autres enfants de 5e et 6e année de l’école primaire Chanoine-Joseph-Théorêt. Depuis la rentrée scolaire, il leur fait découvrir différents sports en les faisant participer à plusieurs sessions dans des clubs de Verdun.
«L’an dernier, mon garçon était en 5e année et il en avait assez de rester au service de garde, rapporte M. Boivin. Je me suis alors dit que c’était un bon moment pour faire du sport puisqu’on disposait de tout un après-midi. Cyril en fait déjà, mais il fait juste du soccer et n’essaye pas d’autres sports alors que je trouve que c’est un âge où il faut découvrir des choses puisqu’il est en train d’apprendre plein d’habilités.»
Il a alors proposé un programme multisports avec des initiations d’environ trois séances de 2h30 pour tenter d’obtenir une aide de la Fondation du Grand défi Pierre Lavoie. Si son projet n’a pas été retenu, cela lui a donné l’impulsion et différents clubs de Verdun ont été contactés pour la première session. Les jeunes ont pu faire du soccer, du handball, du baseball, du rugby, de l’escrime, de l’ultimate frisbee et de la boxe.
Ils ont parfois été entraînés par des sportifs de haut niveau, comme la joueuse de rugby Magali Harvey qui a remporté le championnat canadien cette année. La direction de l’école a également apporté son soutien et les a notamment fait participer à un tournoi scolaire de rugby qu’ils ont gagné il y a deux semaines environ.
«Dès le début d’année, on avait des choses de programmées alors qu’habituellement les activités parascolaires commencent environ un mois après. Donc le but, c’est que tous les mercredis, les enfants sont inscrits à une activité sans avoir à s’inscrire chaque session, donc c’est plutôt simple», assure l’organisateur qui s’est entouré d’une accompagnatrice pour faire les trajets entre l’école et le club.
Les frais requis pour participer correspondent à ceux qui seraient engendrés pour une activité pédagogique, ou à un après-midi au service de garde avec dîner. Les entraîneurs ont proposé des prix réduits et le Club Optimiste a offert une séance de boxe, en plus de permettre aux jeunes de se rendre à la Maison olympique canadienne de Montréal.
«Au niveau budgétaire, je pense qu’il y aurait une façon de faire pour que l’école, par exemple, fournisse une ressource pour financer la supervision du groupe, envisage M. Boivin. Il y a aussi une pétition qui est sortie pour que le transport soit gratuit lorsque les élèves font des sorties scolaires, ce qui nous permettrait entre autres d’aller à L’Île-des-Sœurs jouer au tennis ou au golf.»
Le programme de cet hiver est en train d’être pensé, par exemple, avec la participation de l’école de cirque, le club de water-polo, ou encore du tennis.
Participants
«Avant, je ne faisais pas grand-chose [les mercredis après-midi]. Je rentrais chez moi et j’écoutais des films, surtout de sports parce que j’adore ça. J’ai commencé à patiner à l’âge de 2 ans et rendu à 4 ans, je maîtrisais bien les coups de patin», s’enthousiasme Vincent Fortin qui, à 11 ans, fait de la boxe et a hâte d’essayer le water-polo.
À ses côtés, Cyril Boivin parle aussi d’une expérience positive qu’il souhaite poursuivre après les Fêtes. «Ce que j’ai préféré, c’est le handball parce que je suis vraiment bon. J’ai pratiqué en plus des sports que je ne connaissais pas, comme la boxe et l’ultimate frisbee. Les deux me plaisent et même si la boxe n’est pas facile parce que ça fait mal aux mains, on s’habitue», reconnaît-il.
C’est au sous-sol du club Angry Monkey MMA qu’ils ont réalisé leur dernière session, le 7 décembre, en compagnie du propriétaire et entraîneur Justin Etheridge. Ils ont ainsi appris plusieurs techniques de boxe, de muay thai kick boxing et d’arts martiaux mixtes.
«Ce groupe est plutôt bon. Lors de la première session, ils étaient un peu doux et paresseux, donc on a monté un peu le niveau pour qu’ils se rendent compte que c’était sérieux. On a ainsi obtenu leur attention et on a pu leur apprendre beaucoup de choses, ce qui est vraiment plaisant», soutient-il, tout en ajoutant que lors de la précédente session, les jeunes ne voulaient pas partir.
Alexandre Boivin espère éventuellement donner l’inspiration pour que des programmes multisports apparaissent dans d’autres écoles.