Tous les jardins communautaires de Montréal ouvriront l’ici la semaine prochaine, un soulagement pour plusieurs adeptes qui ont hâte d’aller planter leurs semences. Plusieurs mesures seront mises en place pour assurer la sécurité des utilisateurs.
Les jardiniers devront notamment prendre un rendez-vous avant de se rendre sur place afin d’éviter que trop de gens convergent au même endroit. Ils devront aussi apporter leurs propres outils et porter des gants en tout temps, souligne la Ville de Montréal.
De plus, des surveillants contrôleront l’accès et s’assureront du respect de ces consignes, qui découlent de recommandations de la Santé publique.
Les surfaces fréquemment touchées seront nettoyées régulièrement, notamment dans les aires communes et les points d’eau. Des employés offriront également du désinfectant aux citoyens.
Pour ce qui est de la distanciation, le président des jardins communautaires Les pouces verts à Verdun, John Beales, ne croit pas que l’ouverture des jardins sera un problème en raison de leur configuration. «Même dans nos plus petits jardins ce n’est pas difficile de rester à deux mètres de distance», explique-t-il.
Résilience
L’ouverture des jardins communautaires ne permettent pas seulement aux gens de cultiver leurs légumes ou leurs fleurs, mais ils apportent aussi des bienfaits pour la santé mentale.
«C’est une façon de sortir de chez soi et de faire quelque chose de productif et d’utile, explique M. Beales. On peut parler un peu aussi, tout en restant à deux mètres des autres. C’est une façon de socialiser, surtout pour ceux qui sont seuls.»
L’arrondissement de Verdun comporte trois jardins communautaires. Celui de L’Île-des-Sœurs est situé au parc Adrien-D.-Archambault et compte 200 îlots. Il y a environ le même nombre de lots sur les terrains de l’Institut Douglas.
Quant à l’organisme Les pouces verts, situé à proximité d’habitations à loyer modique (HLM), il possède une centaine de petits jardins totalisant environ 3000 m². «Notre niveau de production n’est certainement pas aussi grand qu’une ferme professionnelle, mais on nourrit environ 120 familles du quartier», indique M. Beales.
Sécurité alimentaire
Pour plusieurs, les jardins communautaires sont bien plus qu’un loisir. «Ça leur permet de subvenir à leurs besoins et d’avoir accès à des produits frais à faibles coûts», a souligné la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Même pour les gens qui vivent en appartement, les jardins communautaires constituent en quelque sorte leur cour arrière où ils peuvent cultiver un plus grand potager que sur leur balcon.
L’arrivée du printemps sonne le début du travail pour les jardiniers. C’est le moment de transplanter des semences ou des arbustes.
Exceptionnellement, ce ne sont que les personnes qui étaient inscrites l’an dernier à un jardin communautaire qui pourront en bénéficier. La Ville a décidé de ne prendre aucune nouvelle inscription en raison du contexte de pandémie actuelle.
En collaboration avec Zacharie Goudreault