IDS-Verdun

Des chambres multiples à Douglas pour pallier à la demande en santé mentale

Douglas

L’Institut universitaire en santé mentale Douglas.

L’importante éclosion de la COVID-19 qui est survenue la semaine dernière à l’Institut Douglas semble se stabiliser. Pour répondre à la demande grandissante pour des soins en santé mentale, l’établissement maintient des chambres avec des lits multiples en zone verte.

En date du 22 janvier, l’unité d’hospitalisation pour les troubles de l’humeur était aux prises avec la plus importante éclosion de l’Institut Douglas depuis le début de la pandémie. On dénombrait 23 patients qui avaient contracté le virus. L’unité dédiée à la COVID qui compte 26 lits était sur le point de déborder.

Cette semaine, la situation semble se stabiliser alors que mercredi (27 janvier) neuf patients étaient déjà guéris. L’établissement comptait alors 13 cas actifs dans son milieu.

L’institut doit composer avec 33 lits de moins que sa capacité habituelle de 266, les unités rouges ayant désormais toutes des chambres simples. Toutefois, il y a toujours des chambres multiples en zones vertes à Douglas, ce qui rend difficile, voire impossible, la distanciation physique de deux mètres.

Le directeur adjoint au programme de Santé mentale et dépendances du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, Amine Saadi, fait savoir que l’Institut Douglas manque de lits dans les unités vertes.

«On aimerait tous pour notre clientèle qu’ils soient dans des chambres simples, assure-t-il. Mais quand j’ai 30 patients qui se présentent à l’urgence et les 30 ont besoin de soins, on n’a malheureusement pas le choix de les admettre surtout dans des temps assez difficiles comme en ce moment où on voit les impacts de la COVID sur la santé mentale des gens.»

Alors que les hôpitaux ont procédé au délestage, tous les soins continuent d’être offerts à l’Institut Douglas.

«On ne peut pas l’ignorer, c’est certain qu’il y a un impact de la COVID sur la santé mentale de la population. On est très occupé au niveau de notre urgence en ce moment.» -Amine Saadi 

Dépistage

M. Saadi estime que l’importante éclosion survenue la semaine dernière peut être une conséquence des variantes du virus. «Le lien qu’on fait, mais je ne suis pas microbiologiste, c’est que dans la vague 2 que nous avons, la nouvelle variable de la COVID est [plus contagieuse]. C’est normal qu’on ait plus de gens qui sont contaminés», évoque-t-il.

Depuis sa mise en place, la clinique de dépistage à l’Institut Douglas accueille environ 200 personnes par jour. Lors de la première vague, 8% des personnes testées avaient un résultat positif, mentionne M. Saadi. «Pour la vague 2, on tourne autour de 28%, ce qui explique tout à fait normalement les chiffres qu’on a eus.»

L’Institut Douglas dessert toute la population de Montréal pour les personnes qui ont besoin d’être hospitalisées en psychiatrie et qui ont un test positif à la COVID-19. En plus de la zone rouge, l’établissement du boulevard LaSalle possède aussi un site non traditionnel (SNT) de 24 lits afin d’accueillir les patients contagieux qui ne seraient pas en mesure de respecter les consignes.

«Souvent, nos patients en santé mentale qui sont hébergés dans des ressources comme cela ne sont pas capables de rester dans leur chambre enfermés 24h/24, indique M. Saadi. Si on voit qu’il y a un risque pour ces gens qu’ils sortent et qu’ils commencent à circuler à l’intérieur de la ressource, ça veut dire qu’on augmente le potentiel de contaminer les autres résidents.»

Ces patients sont donc dirigés vers le SNT.

Avec une capacité totale de 50 lits dédiés pour des patients COVID, M. Saadi indique que l’Institut Douglas est pour le moment encore loin de voir ces unités déborder. Dans un tel scénario, il est prévu que les usagers soient redirigés vers l’Hôpital général juif ou en deuxième lieu vers le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).

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