IDS-Verdun

L’élue dénoncée comme «fausse autochtone» ne sera pas candidate

Marie-Josée Parent, élue responsable de la réconciliation autochtone, est accusée d'être une «fausse autochtone».

La conseillère municipale Marie-Josée Parent

Marie-Josée Parent, la conseillère municipale qui se présentait comme «autochtone» jusqu’à ce que des enquêtes n’indiquent que cette identité était fausse, ne se représentera pas aux prochaines élections municipales.

Mme Parent a fait les manchettes à quelques reprises depuis son élection en 2017. D’abord pour avoir été la «première femme autochtone» à être élue à Montréal. Puis, lorsque divers reportages ont montré qu’elle n’a aucune racine autochtone tangible.

Famille et réseaux sociaux

Élue en 2017, sa collègue Marie-Josée Parent a vu un changement de ton dans la dernière année sur les médias sociaux. «Il y a eu une transformation dans la façon dont les réseaux sociaux sont utilisés. Les messages ne sont plus les mêmes, il y a une façon de parler qui attaque la personne», se désole la conseillère.

Même si elle avoue que certains échanges sur les réseaux sociaux ont été difficiles à vivre, cette situation n’a pas été le point déterminant dans sa décision de laisser sa place aux prochaines élections. 

C’est principalement en raison de la naissance de son deuxième bébé qu’elle a renoncé à briguer un second mandat. Au Québec, les élues en congé de maternité ont le droit de s’absenter du conseil municipal jusqu’à 18 semaines consécutives.

La mère de famille désire accorder plus de temps à ses enfants. Mme Parent avait donné naissance à son premier enfant durant son présent mandat. Le retour au travail avait été ardu avec un poupon qui ne dormait pas la nuit. 

«Ç’a été difficile de faire un mandat à la hauteur de ce que j’aurais voulu», admet-elle.

La politicienne estime qu’elle a contribué à faire évoluer les choses, mais qu’il reste encore beaucoup à faire. «Il faut transformer notre société», assure-t-elle.

Les changements climatiques et les inégalités sociales resteront des causes pour lesquelles elle désire s’impliquer.

Mme Parent œuvrait dans le domaine de la culture avant de faire le saut en politique. Elle ignore actuellement où elle s’investira pour la suite, et n’exclut aucune possibilité, pas même un éventuel retour en politique. Sa seule certitude est qu’elle désire contribuer à sa communauté. 

Pour le moment, elle se concentre sur son retour de congé de maternité à la mi-août puisqu’elle désire terminer des dossiers sur lesquels elle travaille.

Un autre départ

Le conseiller municipal Luc Gagnon a aussi annoncé qu’il ne briguera pas un nouveau mandat. Élu en 2013 et 2017, M. Gagnon est conseiller pour le district Desmarchais-Crawford pour Projet Montréal. Sa décision a été motivée par des raisons de santé. Il craignait d’avoir du mal à respecter son engagement de quatre ans pour le prochain mandat. 

«Si je quittais au bout de trois ans, par exemple, ça déclencherait des élections partielles. C’est une grosse dépense publique que l’on peut mieux investir dans autre chose», explique-t-il.

Contrairement à d’autres politiciens et conseillers d’arrondissement, les réseaux sociaux n’a eu aucune influence sur sa décision. «J’ai appris très tôt que les médias sociaux ont le contrôle qu’on leur donne. Les [détracteurs] iront pêcher ailleurs s’ils voient que ça ne mord pas avec moi», soutient Luc Gagnon. Le politicien est présent sur ces plateformes, mais il n’a jamais voulu répondre à tous les commentaires.

Après huit ans, le conseiller de Verdun se réjouit des projets réalisés. Il est particulièrement fier de l’aménagement de la plage de Verdun, de la restauration de l’Auditorium, du skate plaza au parc Arthur-Therrien et de la sécurisation autour des écoles. 

M. Gagnon se décrit comme un citoyen élu et non comme un politicien. Il raconte que lors de ses débuts, Verdun sortait d’une période de scandales et d’ingérence politique.

«Je n’étais absolument pas orienté pour faire de la politique. J’étais même un des plus grands critiques de la politique.»

-Luc Gagnon

«Quand j’ai commencé, c’était dans le but de faire de la politique autrement», indique-t-il. Le Verdunois estime que son parcours montre qu’il est possible de travailler pour le bien commun. 

À la fin de son actuel mandat, Luc Gagnon compte prendre au moins deux semaines de vacances. Détenant une formation en architecture, il ne sait pas encore où il s’orientera, mais il n’est pas question de prendre sa retraite tout de suite. Il a dans la mire de s’impliquer pour les logements sociaux, mais rien n’est décidé.

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