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L’autrice Anne Bernard-Lenoir en résidence à l’école Notre-Dame-de-la-Paix

Anne Bernard-Lenoir.

Quatre classes de troisième cycle de l’école Notre-Dame-de-la-Paix ont reçu la semaine dernière l’autrice Anne Bernard-Lenoir, qui amorce une résidence d’écriture. À travers différents ateliers, les jeunes apprendront à développer leur talent d’écrivain. 

Le projet d’Anne Bernard-Lenoir s’intitule Rimer avec Montréal. Pendant neuf semaines, les jeunes devront composer des alexandrins et des rimes en s’inspirant de la ville de Montréal.

Le thème du projet n’est pas un hasard. Mme Bernard-Lenoir pratique le métier d’écrivaine depuis plus de 15 ans, mais elle est géographe urbaine de formation. «J’ai une maîtrise en urbanisme et je suis une grande amoureuse de Montréal», confie-t-elle. 

Au terme du projet, les élèves sélectionneront des passages de leurs créations et les liront à voix haute en classe. D’ailleurs, l’autrice fera un atelier sur la lecture à voix haute avec les 67 élèves participants. Anne Bernard-Lenoir souhaite ensuite faire un montage des extraits audio afin de créer «une courtepointe sonore». 

«Ma philosophie, c’est qu’on est tous des auteurs, petits et grands, peu importe notre degré d’expérience.»

Anne Bernard-Lenoir 

Expérience de partage 

Chaque semaine pendant une heure, les élèves s’inspireront de leur expérience de la ville et de différentes photographies de Montréal. «On va faire un mélange d’écriture individuelle et d’écriture collective. On part de l’idée de chacun et on les exprime tous ensemble en classe pour construire des histoires», explique Anne Bernard-Lenoir. 

Son but est de démystifier le métier d’écrivain. Pour elle, tout le monde possède des aptitudes pour écrire des histoires. «On est tous confrontés aux mêmes difficultés. Parfois, on manque d’inspiration, parfois on pense que ce qu’on écrit c’est nul ou au contraire que c’est formidable», décrit l’autrice. 

Son objectif est que les élèves développent leur confiance en eux. Pour elle, l’écriture n’est pas seulement une question d’orthographe. «Ils ont tous cela en eux, et souvent ils ne s’en rendent pas compte. Surtout ceux qui ont de la misère en orthographe. Mais ce n’est pas parce que tu as plus de difficulté dans cette discipline que tu n’es pas bon. Il faut aussi de la réflexion et de la logique pour créer une histoire», souligne l’écrivaine. 

Au cours de ces séances avec les jeunes, elle expliquera comment faire un plan et comment bien se relire, et fera part de trucs pour améliorer son texte et pour garder son objectivité. «Écrire, ç’a un côté bricolage dans notre tête. On fait beaucoup d’essais et erreurs», assure la professionnelle. 

Mme Bernard-Lenoir est aussi membre du programme du ministère de l’Éducation La culture à l’école. Elle a donc déjà beaucoup d’expérience pour donner des ateliers. Ce qu’elle aime particulièrement de ce volet éducatif, c’est être témoin d’un jeune dont les idées «débloquent». 

«Les enfants ont souvent beaucoup d’idées dans leur tête, mais ils sont bloqués quand arrive le temps de les mettre sur papier», relate-t-elle. L’autrice considère que la résidence est une expérience de partage enrichissante puisqu’elle apprend aussi beaucoup des jeunes et se nourrit notamment de leur énergie. 

L’écrivaine se réjouit de sa résidence dans une école primaire de Verdun. «C’est une chance incroyable parce qu’on est en contact sur un plus long terme. Ça nous permet de faire des projets qu’on ne pourrait pas faire autrement», mentionne-t-elle. 

La résidence à l’école Notre-Dame-de-la-Paix fait partie du programme Une école montréalaise pour tous, une collaboration du Conseil des arts de Montréal et du ministère de l’Éducation. Anne Bernard-Lenoir fait partie des cinq lauréates sélectionnées par le Conseil des arts de Montréal pour ce programme. Elle bénéficie d’une bourse de 10 000 $ pour mettre sur pied sa résidence. 

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