Deux ans après sa sortie, le livre de la résidente de L’Île-des-Sœurs Amélie Seidah n’a pas perdu de sa popularité alors qu’il figure dans le palmarès des ventes de Renaud-Bray. Métro a rencontré l’auteur du livre L’anxiété apprivoisée: transformer son stress en ressource positive pour revenir sur son parcours, son travail et aussi son attachement à son quartier de résidence, dans lequel elle vit depuis l’enfance.
Dès l’adolescence, Amélie Seidah est sûre d’une chose: elle veut travailler avec l’humain. Il faudra attendre le cégep pour tomber sous le charme de la psychologie, dans le cadre d’un cours. «C’est là qu’on voit tout l’apport des enseignants, cette enseignante-là je l’ai adoré, elle m’a donné le goût de la psychologie.»
Lors de ses études doctorales et ses stages, elle se spécialise dans le développement de l’adolescence, puis dans les troubles anxieux. Pendant une dizaine d’années, elle travaille à la clinique des troubles anxieux de l’hôpital du Sacré-Cœur, tout en démarrant sa pratique privée, à L’Île-des-Sœurs, avant de se déplacer à la clinique Argyle située à Saint-Lambert.
Son métier, assure-t-elle, elle le savoure encore aujourd’hui, après des années de pratique.
«Je me sens très privilégiée de pouvoir faire le travail que je fais, parce que ce sont toujours de belles rencontres.»
Ouvrages psychologiques
Afin de diffuser ses connaissances, Amélie Seidah a coécrit plusieurs ouvrages. Le premier, avec la psychologue Isabelle Geninet, TOUT savoir pour composer avec les turbulences à l’adolescence,prend la forme d’un guide pour aider le développement de l’adolescent. Le second, La peur d’avoir peur, coécrit avec Andrée Letarte et André Marchand, se concentre sur les troubles paniques et d’agoraphobie.
Le dernier ouvrage en date est sorti quelques semaines avant le début de la pandémie. L’anxiété apprivoisée: transformer son stress en ressource positive, écrit en collaboration avec Isabelle Geninet, continue deux ans après sa parution de connaître un certain succès.
Plutôt que de proposer de se débarrasser du stress et de l’anxiété, les deux auteures suggèrent plutôt d’apprendre à les gérer.
«L’anxiété, elle est un peu inhérente à la vie, il y a des moments d’incertitude, des moments de doute ou de stress. […] C’est de voir que l’anxiété n’est pas une condamnation, et qu’on peut en faire une alliée.»
En ce début de printemps 2022, le dernier ouvrage de la psychologue est classé 24e dans le palmarès des ventes de Renaud-Bray.
Comment expliquer la popularité du livre? Les données probantes d’abord, alors que l’ouvrage utilise des données de recherche, et aussi le côté «pratico-pratique» de la structure du livre, divisé en plusieurs chapitres indépendants.
La pandémie a aussi pu avoir un impact sur l’intérêt de la population pour le sujet, alors que la psychologue a remarqué un bond des demandes de consultation. «Les gens ont vécu du stress à plein de niveaux […] et on en parle plus aussi, on ose davantage parler de santé mentale, ce qui fait que les gens souhaitent consulter», assure Amélie Seidah, en ajoutant que c’est la première fois de sa carrière qu’elle connaît les mêmes problèmes que ses patients.
La pandémie a permis à la psychologue de faire un virage vers le Web: celle-ci a ouvert une page Facebook dans laquelle elle propose des capsules informatives.
Amour résidentiel
Parallèlement à sa pratique, Amélie Seidah ne cache pas son grand attachement à son lieu de résidence qu’est L’Île-des-Sœurs, quartier dans lequel elle a grandi.
«J’ai tellement de beaux souvenirs de mon enfance et de mon adolescence à L’Île-des-Sœurs […] donc quand on a eu une famille, j’espérais pouvoir m’y installer pour que mes enfants puissent avoir cette qualité de vie là.»
Elle consacre une partie de son temps à s’impliquer dans diverses sphères du quartier, notamment au sein du conseil d’établissement de l’école primaire Île-des-Sœurs, où ses enfants ont étudié.