Une vingtaine de citoyens se sont présentés à la consultation publique concernant la construction d’un futur Starbucks à L’Île-des-Sœurs, afin d’exprimer leurs inquiétudes sur le projet, notamment en ce qui a trait au service à l’auto. Plusieurs croient que cet ajout causera des bouchons de circulation et augmentera la pollution.
Si tout se passe bien, le futur café de deux étages sera construit dans le stationnement de la Place du commerce, près du Loblaws. Une voie à sens unique sera créé pour accéder au service à l’auto qui serait à l’arrière du Starbucks.
«Durant les heures de pointe, ce secteur est déjà chaotique. Il peut le devenir encore plus à l’endroit où le service à l’auto est sensé sortir», affirme Daniela Villatora, résidente de l’île.
Mario Langlois, le président de l’Association des propriétaires et résidents de L’Île-des-Sœurs, abonde dans le même sens. «La situation est déjà problématique et il n’y a pas de Starbucks. On devrait bannir le service à l’auto. L’orientation du bâtiment choisie est bizarre.»
De son côté, Marc-André Fernandez, chef de la division d’urbanisme à l’arrondissement de Verdun, avance que «le matin, durant les jours de semaine, cela risque d’être problématique, mais pas le soir.»
Pour la sécurité des clients, le projet prévoit une identification claire du service à l’auto et un marquage sur la chaussée. La voie en sens unique ne représente que huit cases de stationnement.
Pollution
« La pollution de l’air nous inquiète déjà. Avec des moteurs qui roulent durant l’heure de pointe où on attend une quinzaine de minutes, les clients vont polluer encore plus.», commente Mme Villatora.
«On devrait proscrire ce service d’un point de vue environnemental. En 2015, on devrait ajouter des espaces de voitures électriques avec des bornes de recharge», croit M. Langlois.
À l’arrondissement, on assure que tous les commentaires seront remis à Starbucks qui «pourrait mettre des enseignes pour sensibiliser les gens à fermer leur moteur lorsqu’ils attendent au service à l’auto», précise M. Fernandez.
Par ailleurs, comme plusieurs constructions de l’île sont déjà certifiées LEED, des résidents aimeraient voir ce café atteindre cette norme environnementale.
«C’est ce que Starbucks vise. Il y a un effort qui a été demandé pour la gestion des eaux pluviales et l’aménagement du site. La ville ne peut pas exiger la certification LEED, c’est le promoteur qui annonce son intérêt», explique Frédéric St-Louis, conseiller en aménagement à Verdun.
Stationnement
La construction du nouveau Starbucks ne devrait couper que 32 cases de stationnement selon les informations présentées lors de la séance d’information. Aucun stationnement additionnel ne sera fourni. Les voitures pourront se garer dans l’espace existant de 406 places, un nombre suffisant pour répondre à la demande selon M. St-Louis.
Les résidents souhaiteraient voir le nombre de support à vélo soit augmenté. Les plans ne font état que de neuf places. «Pourquoi ne pas doubler le nombre de places de stationnement ? Si on veut contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens, on doit penser transport actif», croit M. Langlois.
Le stationnement figure parmi la longue la liste de dérogations aux règles d’urbanisme. Vue la catégorie de l’immeuble, il serait difficile de concevoir construire 80% du stationnement en souterrain.
Une deuxième version du projet, qui devrait comporter les modifications selon les demandes citoyennes, sera présentée le 7 juillet lors du conseil d’arrondissement. Par la suite, les gens de la zone visée, entre le boulevard René-Lévesque et la bordure d’autoroute ainsi que la résidence Ambiance, auront la possibilité de se prononcer sur l’arrivée du futur Starbucks.