Quadrax et Associés EG, chargé des travaux d’agrandissement de la caserne de L’Île-des-Sœurs, a finalement réglé à l’amiable le litige qui l’opposait à la Ville de Montréal. L’entrepreneur n’a toutefois reçu que 205 000$, soit un peu plus du quart que la somme réclamée.
«C’est certain que quand on arrive à ce genre d’entente, ce n’est pas très satisfaisant comme situation, mais tout le monde a obtenu règlement», soutient Jean-Maurice Duddin, le porte-parole de Quadrax.
Les travaux de 2,85 M$ à la caserne 67 du boulevard René-Lévesque, pour permettre d’accueillir un camion et de l’équipement supplémentaires, devaient débuter le 30 août 2010. Or, la Ville n’a donné l’ordre de commencer l’agrandissement que deux mois plus tard, le 1er novembre.
Ce délai a entraîné une hausse des coûts des travaux en raison des conditions hivernales. De plus, la découverte de moisissures dans les murs a causé du retard sur le chantier.
L’échéancier prévoyait que le chantier se termine le 17 octobre 2011. Le contrat a pris fin le 18 mars 2012, mais il restait encore des travaux à faire.
«En raison de plusieurs [modifications] imprévus au moment de l’octroi du contrat, des changements ont été imposés à l’entrepreneur, ce qui a augmenté la durée du chantier ainsi que les coûts s’y rattachant» explique Gonzalo Nunez, le porte-parole de Montréal.
Quelque 120 directives de changements présentées par l’entrepreneur ont été émises.
Il a fallu attendre au 13 février 2013 pour la livraison complète de la caserne. C’est la firme Procova qui a exécuté la fin des travaux nécessaires pour régler les imprévus.
Dédommagement
En mai 2012, Quadrax a réclamé 739 084$ à la Ville en raison des coûts supplémentaires causés par le délai de départ des travaux. Mais l’administration montréalaise juge que l’entrepreneur n’a pas bien compris les termes du contrat.
«Les professionnels au dossier ont inscrit une date probable de début des travaux au 30 août 2010, ce qui a pu laisser croire à l’entrepreneur que les travaux pourraient débuter en période estivale. Toutefois, en raison des nombreuses étapes administratives internes, auxquelles s’ajoute le processus décisionnel de la Ville, il est difficile d’établir avec précision la date de début d’un chantier», justifie M. Nunez.
De son côté, Quadrax ne voit pas la situation de la même façon. «Nous on tenait compte de la date de départ de notre appel d’offres et on était prêt», explique M. Duddin.
Finalement, les parties ont évité les procédures judiciaires avec un règlement hors cour avec le versement de 205 000$ à Quadrax.