Une sculpture rendant hommage au patrimoine québécois est en cours de restauration et sera bientôt réinstallée sur son site original près de la Maison Nivard-De Saint-Dizier à Verdun. L’œuvre «Le Tailleur de pierre» de Germain Bergeron avait été retirée il y a quelques années à cause de sa détérioration.
Depuis, les citoyens ont demandé à plusieurs reprises la restauration de cette sculpture tubulaire rouge évoquant un tailleur de pierres en actions. Elle se veut un hommage aux architectes et sculpteurs anonymes qui ont bâti la Nouvelle-France ainsi qu’aux artistes et restaurateurs du patrimoine.
Elle est fabriquée à partir de tubes d’acier galvanisé peints avec des pierres installées au sol sur lesquelles elle s’appuie.
Le Tailleur de pierre a été acquis par Verdun il y a 25 ans à l’occasion de « Sculpture : Séduction 90», un programme organisé par le Conseil de la sculpture du Québec qui avait pour but de présenter un parcours permanent d’installations artistiques de grands formats intégrées à l’environnement de 16 parcs municipaux.
Ancien frère de la Congrégation Sainte-Croix, Germain Bergeron crée des œuvres gigantesques faites à partir de métal recyclé. On en retrouve à plusieurs endroits à travers le Canada.
Il a notamment présenté plusieurs sculptures lors de l’Expo 67, dont une immense armature de ferraille représentant le célèbre Don Quichotte. En 1976, l’un des architectes de la station de métro Monk à Montréal, Marc Bélanger, lui confie la tâche de produire une œuvre pour la station qui ferait hommage aux travailleurs du métro décédés pendant sa construction.
Il en naîtra Pic et Pelle, deux structures élancées, d’une hauteur de près de deux étages, au milieu desquelles des milliers de personnes circulent chaque jour.
L’œuvre Le cycliste, installée au parc de West-Vancouver à L’Île-des-Sœurs, est également de la main de M. Bergeron.
Une excavation, précédée d’une fouille archéologique, devront être réalisées avant l’installation du Tailleur de pierre. Le processus devrait se terminer en novembre au plus tard.