La marina de Verdun, située derrière le restaurant Crescendo sur le Boulevard LaSalle, ne réussit plus à répondre à la demande. À l’heure actuelle, environ 300 personnes sont inscrites sur une liste d’attente pour amarrer une petite embarcation aux quais. Voulant remédier à la situation, Patrick Langlois, un entrepreneur résidant à L’Île-des-Sœurs, a soulevé la possibilité d’ouvrir une autre marina, mais à l’île.
«On m’a dit que cela pourrait prendre de trois à quatre ans avant que j’aie une place, c’est vraiment trop long», prétend M. Langlois.
L’arrondissement a été très réceptif au projet de M. Langlois. Le maire de Verdun, Jean-François Parenteau, croit que cela cadrerait bien dans les plans de la municipalité.
C’est dans notre vocation d’accès au fleuve. S’il arrive avec un bon plan, nous serions intéressés à un partenariat public-privé», avance le maire.
Il est possible de mettre son bateau à l’eau à partir de l’île, mais on ne peut l’amarrer. Pour ce faire, il faut se rendre du côté terre-ferme, à la marina de Verdun. Celle-ci est située entre 5 et 8 km, dépendamment où on habite sur l’île.
Pêche et loisir
M. Langlois croit qu’une marina viendrait combler plusieurs besoins à l’île. «De nombreuses personnes ici habitent dans des condos et ce n’est pas tout le monde qui peut ranger son embarcation dans sa cour lorsqu’il n’est pas à l’eau», dit-il.
M. Langlois, un pêcheur qui adore passer du temps sur le fleuve, estime que les résidents pourraient aussi profiter de la marina pour s’adonner à leur loisir. «Pas besoin d’aller dans les Laurentides ou à Deux-Montagnes pour faire de la belle pêche. On peut le faire ici, il s’agit simplement d’y avoir accès.»
Quelques sites pourraient accueillir les quais, mais il faudra être patient avant de voir le projet se concrétiser puisqu’il s’agit d’un long processus selon le maire Parenteau.
«La Pointe-Sud s’y prêterait bien. On pourrait peut-être également les placer en face de la marina actuelle. Mais c’est évidemment à l’étape embryonnaire. Il faut plusieurs permis, notamment du gouvernement fédéral.»
Si M. Langlois espérait une marina dès le printemps prochain, c’est plutôt en 2017, si tout va bien, qu’il risque de pouvoir amarrer son bateau à l’île.