Un nouveau quartier général pour jeunes parents a élu domicile à la fin octobre sur la rue Notre-Dame. En plus d’une boutique-atelier pour ses accessoires à fonctions multiples, la propriétaire de Glup bébé, Alexandra Pagé, espère avoir créé un lieu de rassemblement pour mamans et papas lachinois.
« Je veux que les gens se sentent à l’aise de venir ici jaser, partager des trucs et des idées, avec le bien-être de leur bébé en tête. Je n’écarte pas la possibilité de tenir des sessions de yoga, quelques fois par semaine, selon les besoins », admet-elle.
Retour au bercail
Après avoir fait ses armes d’entrepreneure il y a neuf ans, dans le sous-sol de sa maison, l’ancienne productrice de télévision a décidé, il y a quelques mois, de rapatrier sa boutique, qu’elle avait initialement établie à Dorval.
« Je suis Lachinoise et je veux pouvoir investir dans ma communauté pour faire une différence. Ça fait partie de mes valeurs. Il faut des entrepreneurs qui ont de l’audace pour venir s’installer ici si on veut que la rue revive un jour », souligne la femme d’affaires.
Jadis l’atelier d’un couturier, le nouveau local a séduit Mme Pagé instantanément. « C’était parfait, les divisions étaient déjà idéales, je n’ai pas hésité une seconde à venir ici. »
Laboratoire
Les produits, accessibles dans près de 250 points de vente au Québec, dont des pharmacies et des magasins de vêtement, jouissent déjà d’une bonne réputation auprès des parents de 0-2 ans. Ils sont aussi disponibles en ligne.
« Maintenant, je peux me servir de ma boutique comme d’un laboratoire auprès des gens. Il y a des trucs qu’ils pourraient partager avec moi ici », fait observer Mme Pagé, qui a conçu son premier foulard-bavoir après avoir aperçu ce genre de produit sur le bébé d’une amie venue d’Europe.
En plus de profiter des bourses de Renouveau Notre-Dame, Mme Pagé a aussi bénéficié des fonds de Pr@m-Commerces, offerts cette année par Montréal aux commerçants de la rue Notre-Dame pour revamper leurs façades. L’entrepreneure s’est fait construire une enseigne.
« Je suis retournée à la planche à dessin plusieurs fois afin de produire le cachet que Lachine recherchait. Finalement, je suis très satisfaite du résultat », soutient-elle, montrant la première affiche transversale sur la rue.
L’engouement semble avoir gagné les autres commerçants, qui lui ont déjà demandé le nom de son fournisseur. On peut donc supposer que, sous peu, plusieurs enseignes colorées viendront rajeunir l’allure de la Belle-Dame.