Arrivé d’Haïti en 2013, Jude Bazelais se joint au Parti conservateur du Canada (PCC) d’Erin O’Toole. Il se présente dans la circonscription de Dorval-Lachine-LaSalle lors des prochaines élections fédérales. Il est également agent d’aide socio-économique pour le gouvernement du Québec.
Quelles motivations vous ont poussé à vous lancer en politique ?
La politique pour moi c’est un outil de plus afin de mieux servir. C’est bien de servir en aval, mais il aussi faut prendre une place à la table de décision afin de pouvoir aider en amont. Étant quelqu’un qui est près des citoyens, je souhaite apporter leurs intérêts à la Chambre des communes afin d’influencer la prise de décisions aux avantages de la population.
Quels les enjeux dans la circonscription vous interpellent particulièrement ?
La pollution sonore. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le bruit ne devrait pas dépasser 55 décibels, alors qu’on a des secteurs où ça peut aller jusqu’à 75. C’est un problème qui perturbe la paix d’esprit, la santé mentale et d’autres conditions chroniques. C’est certain qu’on ne pourra pas déplacer l’aéroport, mais on pourrait trouver des solutions quant à un système d’insonorisation plus efficace ou bien même modifier la trajectoire des avions lors de l’atterrissage.
Un second enjeu est le taux d’analphabétisme informatique. Ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise avec les technologies et il faut préparer cette tranche de la population à un monde post-pandémie. Je suis également préoccupé par le manque de service de proximité, particulièrement pour les ainés en manque de foyers.
Quelle est votre position sur la liaison du Réseau express métropolitain (REM) à Dorval ?
C’est en effet un sujet important. Je vais mieux me renseigner et étudier le dossier pour savoir comment on pourrait intervenir.
Le PLC est favori depuis dans la circonscription depuis les élections de 2015. Comment comptez-vous convaincre les résidents de choisir le PCC ?
Il faut respecter le choix des citoyens. Peu importe le résultat, on pourrait être le meilleur candidat possible, mais ce sont les citoyens qui décident. Similairement à un entretien d’embauche, c’est le patron qui a le dernier mot, et dans la politique, la population est le patron.
Mon objectif est de faire passer mon message, de proposer mes solutions et de présenter ce que j’offre de différent. Au final, c’est aux résidents de choisir.
Que faites-vous en dehors de la vie politique ?
Je suis père d’une famille reconstituée avec quatre enfants. Nous avons des valeurs qui sont très importantes pour nous, soit le respect, l’harmonie et le partage. Pour le plaisir, j’aime danser et j’ai déjà fait partie d’un groupe de musique. J’aime les gens parce que nous sommes nés et condamnés à vivre ensemble.
Comment avez-vous vécu votre arrivée au Canada ?
Quand je suis arrivé, j’ai fait face à diverses situations difficiles. Dans mon pays d’origine, j’étais chef comptable de deux compagnies. J’étais reconnu dans mon domaine.
Quand je suis arrivé au Québec, je pensais que je pouvais facilement trouver un emploi similaire à celui que j’avais avant, mais ce n’était pas le cas. Je suis donc retourné aux études en gestion d’entreprise au HEC Montréal.