L’Association des municipalités de banlieue (AMB) dénonce les augmentations qui sont attribuées aux villes liées dans le budget de 2022 présenté par l’administration de Valérie Plante, le 22 décembre.
L’AMB, qui regroupe les villes de l’agglomération montréalaise telles que Montréal-Est et Dorval, évalue à 710$ en moyenne, par personne, la contribution qu’elles devront verser à Montréal en échange de services, soit une augmentation moyenne de 10%.
«L’administration de Montréal creuse le fossé qui crée deux classes de citoyens dans l’agglomération. Cette injustice n’est plus tolérable», a exprimé le président de l’AMB et maire de Montréal-Ouest, Beny Masella.
Malgré les effets néfastes sur les finances de la métropole causés par la crise sanitaire, les mairies des villes liées considèrent que la Ville de Montréal doit fournir un effort accru pour contenir ses dépenses et assurer une saine gestion de son budget.
Les augmentations sont abusives et démontrent à quel point l’Administration municipale de Montréal est déconnectée de la réalité financière des villes de banlieue.
Beny Masella, président de l’AMB et maire de Montréal-Ouest
Augmentation des quotes-parts
Contrairement à ce qu’avait annoncé le conseil exécutif de Montréal ce mercredi, les quotes-parts d’agglomération augmenteraient de 3,3% et non de 2,5%, selon les calculs de l’AMB. Cette distinction est basée sur le fait que la Ville aurait omis de tenir compte des déficits antérieurs.
«Il est anormal qu’en 2022 l’écart dans l’offre des services continue de s’agrandir. Les citoyens des villes liées paient toujours plus pour moins de policiers sur le territoire et offre de transport collectif qui est loin de l’offre à Montréal», ajoute M. Masella.
L’AMB souhaite dorénavant que les villes liées participent au calcul des quotes-parts dans la préparation de l’exercice budgétaire afin d’assurer un calcul «juste et équitable».
Sur l’île de Montréal, l’établissement des quotes-parts se base presque exclusivement sur l’évaluation de la richesse foncière. La situation fait en sorte que la population des villes liées paie 56% de plus que ceux de la Ville de Montréal.