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Budget 2022: la Ville de Montréal limite la hausse des taxes foncières à 2%

Dominique Ollivier, présidente du comité exécutif Photo: Pablo Ortiz/Collaboration spéciale

Après un gel des taxes foncières l’année dernière, le budget de la Ville de Montréal prévoit une hausse des taxes se limitant à 2% en moyenne pour les immeubles résidentiels, et de 1,5% pour les immeubles commerciaux.

L’administration Plante-Ollivier a présenté mercredi un budget équilibré de 6,46 G$, en hausse de 4,7% par rapport au précédent.

En limitant la hausse des taxes foncières de la part de la ville-centre à 1,7%, sous l’inflation, le comité exécutif respecte sa promesse électorale. Avec l’augmentation des taxes d’arrondissement, la variation totale de taxes s’élève à 2%.

À titre d’exemple, cela équivaut à une hausse de 83 $ pour une maison moyenne de 535 800 $ à Montréal. 

Les taxes de services varient toutefois d’un arrondissement à l’autre. C’est à L’Île-Bizard—Sainte-Geneviève que la hausse sera la plus importante avec 34%. Le total, pour les 19 arrondissements, correspond à un taux de 4%.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, prévoit aussi tenir un grand chantier sur la fiscalité afin d’identifier de nouvelles taxes à facturer aux Montréalais.

Commerçants

Pour leur part, les propriétaires d’immeubles non résidentiels verront leurs charges fiscales augmenter de 1,5%, en moyenne, en 2022.

L’année dernière, le comité exécutif avait relevé le seuil de valeur foncière des commerçants à 750 000 $. En 2022, il l’augmente une fois de plus à 900 000 $. Cela devrait pouvoir offrir un répit à près de 90% des commerçants.

Par exemple, pour un immeuble non résidentiel de 900 000 $, cela équivaut à une baisse de 16,5% de la charge fiscale.

Ces mesures ont été bien accueillies par l’Association des sociétés de développement commercial de Montréal (ASDCM).

«Nous sommes heureux de constater dans le présent budget la poursuite des efforts de l’administration en place afin de réduire le fardeau fiscal entre le secteur résidentiel et non résidentiel. Pour nous, c’est essentiel de continuer dans cette direction pour trouver une équité», a déclaré le président de l’ASDCM, Billy Walsh.

Lutte à l’itinérance

Alors que les besoins en lits dans les refuges se font de plus en plus sentir, la Ville de Montréal prévoit doubler les sommes allouées à la lutte contre l’itinérance, passant de 3 M$ à 5,9 M$ dans le budget 2022. 

De l’enveloppe de 10 M$ consacrée à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, les organismes communautaires qui œuvrent auprès de la population itinérante toucheront donc près de 6 M$ par le biais de programmes qui leur seront présentés au début de l’année 2022.

Habitation

La Ville continue d’investir dans sa stratégie d’habitation pour la construction de 12 000 logements à hauteur de 111 M$ en 2022. Une nouvelle stratégie permettra aussi de construire 60 000 logements sociaux et abordables sur 10 ans. Pour l’acquisition de terrains en vue de réaliser ce projet, 116 M$ ont été mis de côté sur 10 ans.

Toujours plus pour la police

Le Service de police de la Ville de Montréal bénéficiera également d’une hausse importante équivalente à 45 M$ par rapport à 2021, pour un total de 724,1 M$. Les organismes communautaires qui œuvrent en prévention de la criminalité pourront recevoir 10 M$ sur quatre ans.

Quant au déficit cumulé au 31 décembre 2020, avec les résultats de 2020, il s’élève à 200 M$.

Un «budget périmé», selon l’opposition

Alors qu’elle réagissait au dépôt du budget, l’opposition officielle à la Ville de Montréal l’a qualifié de «périmé d’avance» puisqu’il ne tient pas compte de la cinquième vague de COVID-19 qui déferle actuellement sur la métropole.

«Il faut soutenir nos résidents, nos organismes communautaires, nos commerçants, nos restaurateurs comme les acteurs du milieu culturel et du milieu touristiques», a déclaré le chef de l’opposition, Aref Salem.

Il demande même à l’administration Plante-Ollivier de retourner à la table à dessin pour faire les ajustements nécessaires. «Si l’administration avait attendu et déposé le budget en janvier comme nous l’avions déjà demandé, on ne serait pas là aujourd’hui et elle aurait pu au moins faire les ajustements nécessaires pour répondre à cette cinquième vague qui est en train de nous frapper», a ajouté M. Salem.

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