LaSalle

Formation pour plus de cyberconsommation au cégep André-Laurendeau

Les détaillants québécois pourront enfin développer leur plate-forme numérique grâce à une nouvelle formation.

Celle-ci n’est prévue que pour février, mais le projet-pilote sera d’abord présenté dès novembre au cégep André-Laurendeau, à LaSalle, avant d’être rendu disponible ailleurs dans la province.

Le programme d’une demi-journée développé par les employés de la formation continue en entreprises sera donné devant un groupe de 15 à 20 personnes. Il vise à aider les détaillants qui emploient moins de 50 salariés à prendre le virage numérique et ainsi améliorer leurs ventes en ligne.

Si tout se déroule comme prévu, la fédération des cégeps souhaite que la formation soit accessible dans d’autres municipalités québécoises dès décembre. «Malgré la géographie, la vente de produits peut se faire globalement avec Internet, explique Frédéric Viossat, conseiller aux entreprise au cégep André-Laurendeau. Mais il faut d’abord bien cibler les enjeux du détaillant».

Sur une période de 24 mois, un minimum de 1 300 personnes devraient suivre le programme financé au coût de 4,3 M$ par le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MESI).

Concrètement, les étudiants en apprendront davantage sur les habitudes et les attentes des consommateurs. Ils seront aussi appelés à porter un regard critique sur leurs méthodes afin de mieux les adapter à l’ère numérique.

Des ateliers pratiques viseront à les outiller afin qu’ils puissent mettre en application leurs apprentissages et faire entrer leur entreprise dans l’ère du numérique.

Meilleurs ailleurs?
«Depuis quelque temps, nous avions remarqué que le Québec tardait à prendre sa part de marché sur Internet», indique M. Viossat. En discutant avec les membres de la CCISOM et le Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organismes (CÉFRIO), les employés du cégep ont conclu qu’ils avaient vu juste.

Pour les achats en ligne, les produits québécois traînent toujours derrière ceux des États-Unis, sauf lors des transactions de voyages et du transport qui s’effectuent de la même façon des deux côtés de la frontière. Selon un rapport de 2015 publié par l’Institut du Québec, pour les cyberconsommateurs, «le prix et la qualité de l’offre demeurent les principaux arguments invoqués pour acheter à l’étranger».

Bien que le nombre de Québécois qui achètent en ligne a augmenté, cette hausse ne se reflète pas chez les commerçants de la belle province, ce qui signifie que ces produits et services sont achetés à l’extérieurs.

Les hypothèses pour expliquer cette réalité sont «l’offre déficiente en ligne de la part des détaillants québécois, les barrières linguistiques ou les modes de consommation différents», selon l’Institut.

Avec ces hypothèses en tête, les divers acteurs du milieu économique et de l’éducation ont pensé qu’il était souhaitable d’enseigner aux détaillants des façons d’améliorer la visibilité de leur entreprise sur Internet. Si plusieurs possèdent un site, ils ne sont que 14 % à utiliser une plateforme pour la vente.

Les consommateurs continuent malgré tout d’acheter les produits d’ici, mais leur premier réflexe est d’aller en magasin pour le faire. Cette formation vise à renverser la vapeur et à démontrer aux consommateurs de la province qu‘ils peuvent aussi trouver des produits québécois pour leurs achats en ligne. Les détaillants doivent remplir certaines conditions pour être admissible à la formation.

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