Le deuxième plan d’action laSallois sur la diversité culturelle reprendra les orientations de 2016, mais proposera aussi de nouvelles actions. Les enjeux liés à l’insécurité alimentaire et à l’insalubrité des logements, qui n’étaient pas pris en compte, seront désormais dans la mire de l’arrondissement.
Dans le secteur Airlie-Bayne, de nombreux résidents habitent dans des logements insalubres. Un projet pour pallier ce problème est en cours de développement avec le programme de Revitalisation intégrée urbaine.
Des actions d’inspection en collaboration avec la direction de l’aménagement urbain et des services aux entreprises (DAUSE) sont aussi prévues.
L’arrondissement soutiendra quant à lui les initiatives qui touchent à l’insécurité alimentaire, comme les organismes qui offrent du dépannage alimentaire. «Nous voulons favoriser la participation sociale des plus vulnérables, lance Maty Diop, conseillère en planification et responsable du plan d’action. Lorsque les gens ne peuvent satisfaire leurs besoins de base, soit manger et se loger, il y a peu de chance qu’ils soient réceptifs aux activités que l’on offre.»
Autres objectifs
Les nouvelles orientations prévoient également de contribuer de façon plus concertée aux initiatives des organismes. Des outils seront mis en place pour mieux rejoindre les personnes issues des communautés culturelles et aller plus loin dans les échanges.
«Souvent, les différentes cultures se côtoient à des événements, mais chacun est à son kiosque, ajoute Mme Diop. On veut trouver des moyens de les faire dialoguer davantage pour renforcer le vivre ensemble.»
Dès l’an prochain, des soirées thématiques destinées aux familles laSalloises seront notamment organisées à la bibliothèque L’Octogone.
Consultations
Ces ajustements et des pistes additionnelles font suite à un bilan du plan précédent ainsi qu’à des consultations réalisées auprès d’une douzaine d’organismes comme la Maison des jeunes ou le Centre du Vieux Moulin.
«L’objectif était de nous imprégner de ce qui a changé dans le milieu, depuis le premier plan, pour mettre à jour les enjeux de terrain, explique Maty Diop. On s’est intéressé à l’intégration des immigrants, aux relations interculturelles et à comment, collectivement, on pouvait aller plus loin.»
Après ces démarches, Mme Dipo a identifié les points à ajouter au nouveau plan, mais aussi les bons coups comme le festival de la S.O.U.P.E. qui permet de rassembler une vingtaine d’organismes et de communautés culturelles. Les Olympiades du vivre ensemble, des rallyes sportifs et autres activités proposées aux jeunes des différents camps de jour de LaSalle, ont aussi trouvé un écho positif.
Le budget total de ce plan d’action est estimé à 451 800$ sur trois ans.