La récolte a été mince pour la première séance d’arrachage d’herbe à poux samedi dernier dans le Champ des Possibles, s’est réjoui Irène Mayer alias «Madame Poupoux», la «Super arracheuse» du Plateau-Mont-Royal.
Une douzaine de bénévoles se sont mobilisées samedi 7 juillet dernier dans cet endroit du Mile End pour arracher cette plante qui nuit chaque année à la santé de milliers de personnes aux Québec et qui pousse principalement dans les terrains vagues.
«Il fallait bien chercher pour la trouver. Déjà ce printemps on avait remarqué qu’il y en avait moins que l’année passée», raconte-t-elle.
En ayant arraché des plants chaque semaine l’été 2017, Irène Mayer constate que cela a porté fruit cette année. Les graines produites par la plante se retrouvent dans le sol et ont une durée de longévité qui peut aller jusqu’à 40 ans. En arrachant le plant, cela permet de pallier les effets à court terme, mais il faut le faire année après année.
Ainsi, sachant qu’un plant peut faire jusqu’à 3000 graines, il est nécessaire d’en arracher le plus possible pour que les actions posées aient des effets sur le long terme.
«Notre but est qu’il n’y en ait plus dans trois ans dans le Champ des Possibles et le lot Bernard», souligne-t-elle, ajoutant qu’il en reste cependant beaucoup dans l’Allée Alma.
Il est donc important d’arracher ou de tondre la plante deux ou trois fois avant sa période de floraison, qui se situe entre le mois d’août et la mi-septembre.
Une fois la plante arrachée, il est important de semer des graines de gazon ou de la remplacer par une plante couvre-sol ou par du paillis afin de limiter la croissance des graines d’herbes à poux dans les années futures ou au cours de la saison.
Selon Irène Mayer, après le 15 août cette plante a le temps de faire des graines et d’être présente l’année suivante. Elle préconise donc un arrachage sélectif et invite tous les citoyens à participer à l’arrachage.
De son côté, le maire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal Luc Ferrandez a annoncé continuer à réaliser un inventaire de l’herbe à poux sur son territoire.
«Lors d’un premier inventaire, on s’est rendu compte qu’il y en avait seulement dans 90 carrés d’arbres, donc cela ne valait pas la peine de confier la tâche à des cols bleus. On continue à faire nos recherches pour voir s’il y en a plus, afin de confier un contrat à quelqu’un», a-t-il mentionné lors du dernier conseil d’arrondissement.
Herbe à poux
Plante vivace qui pousse dans les sols arides partout à travers la province, l’herbe à poux ou Ambrosia en latin, est un des principaux responsables des allergies lors de la période estivale. Dans tout le nord-est de l’Amérique du Nord, son pollen serait responsable d’environ 75 % des symptômes de la rhinite allergique, communément appelé rhume des foins.