Lors du dernier conseil d’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, des citoyens ont exprimé leurs craintes quant à la mise en place de la halte-chaleur pour les personnes en situation d’itinérance au sein de l’organisme La Porte ouverte/Open Door.
Plusieurs citoyens évoquent la difficulté de cohabiter avec les personnes en situation d’itinérance, soulignant des problèmes d’«alcoolisme, des agressions, d’insalubrité et des bagarres», affectant tant les résidents que les commerces.
Le maire Luc Rabouin en convient : «Ça n’a pas de sens que les personnes ne soient pas à l’aise de prendre le trottoir de la rue du Parc pour aller faire leur courses», assurant sa détermination à «trouver des solutions et répondre aux besoins des personnes en situation d’itinérance et de la population locale qui doit cohabiter avec elle».
Il assure que des solutions pour sécuriser les déplacements des piétons sont à l’étude, notamment en collaboration avec la Ville et Eric Allan Caldwell, responsable de l’urbanisme, de la mobilité au comité exécutif.
Pour Alex Norris, conseiller de ville, «ce phénomène n’est pas une raison pour ne pas financer ce service, mais une raison d’en améliorer le financement. En améliorant les services, ce sera gagnant-gagnant pour le quartier.»
La Ville de Montréal assure que le poste de quartier «via ses patrouilles à pied, travaille en étroite collaboration avec les organismes de l’arrondissement pour une meilleure cohabitation [avec) la population du secteur d’Open Door», informe une relationniste, Linda Boutin,.
Des organismes tels qu’«Exeko et Plein milieu participent aussi aux efforts de cohabitation sociale en lien avec l’itinérance, ajoute-t-elle.
Manque de consultation des citoyens?
Autre doléance au conseil d’arrondissement: le manque de consultation des résidents. Une citoyenne demande à cet effet d’inclure de nouveau des citoyens au sein du Groupe de travail sur la cohabitation sociale au Plateau-Mont-Royal (GTCSPMR).
En réponse, Josefina Blanco, conseillère d’arrondissement, assure que les remarques des résidents du quartier se rendent jusqu’au GTCSPMR.
«Il a fallu revoir la dynamique [du groupe de travail], car on était de nombreux intervenants et l’objectif est de pouvoir avancer car on considère que les citoyens ont d’autres voies pour échanger avec nous.» L’élue souligne également un travail «avec toutes les institutions pour répondre aux besoins des résidents».