Comme annoncé le 31 octobre dernier, la maison de naissances de l’est de l’île de Montréal devrait ouvrir ses portes à l’automne prochain, ont assuré ses responsables.
Le quatrième établissement du genre dans la métropole est en construction dans Mercier-Est, ont fait savoir des responsables du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’est-de-l’île-de-Montréal lors d’une fête citoyenne au Centre communautaire Le Mainbourg, dans Pointe-aux-Trembles.
Samedi, le Centre de ressources périnatales Les Relevailles de Montréal, ainsi que le Regroupement citoyen pour la maison de naissance dans l’est de Montréal ont tenu une fête afin de «souhaiter la bienvenue» à l’aboutissement de leur projet né il y a 10 ans.
Avec son équipe de 10 sages-femmes et son budget de fonctionnement de 1,65 M$, la maison de naissances de l’est pourra accueillir environ 400 accouchements par année. Ses sages-femmes pourraient aussi faire de l’accompagnement lors d’accouchements à domicile ou à l’hôpital.
«Pas une maladie»
Venus partager leur expérience durant l’événement, deux parents ayant choisi à trois reprises d’accoucher en maison de naissances n’ont que de bons mots pour cette façon de faire.
«Il y a une croyance profonde dans la capacité, pour une femme en bonne santé, d’accoucher sans support médical, explique Andréanne Gignac. Je ne voyais pas la nécessité d’une péridurale ou d’autres interventions médicales. L’hôpital, c’est pour les gens malades et l’accouchement n’est pas une maladie. La plupart des femmes trouvent ça rassurant d’y accoucher, alors qu’il y a un risque, avec toutes les maladies et bactéries qu’on retrouve dans les hôpitaux.»
Pour Mme Gignac et son conjoint Jean-François Lafrance, l’accouchement en maison de naissances suit une approche plus respectueuse des désirs des parents, plus sécuritaire et plus douce que l’accouchement en milieu hospitalier.
Les deux parents préfèrent aussi le suivi effectué par des sages-femmes à celui mené par des médecins. Ils ont apprécié les rencontres plus longues, le fait d’être suivis par les mêmes intervenantes et l’occasion de discuter de toutes leurs préoccupations touchant la mère, l’enfant et la vie familiale
«Le rôle du père aussi est important. On a notre place. Les sages-femmes se préoccupent de la façon qu’on perçoit notre rôle et du désir des parents d’avoir d’autres membres de la famille présents», ajoute M. Lafrance.