Avec l’ex-footballeur Balarama Holness à leur tête, les candidats de Projet Montréal dans Montréal-Nord comptent miser sur leurs jeunes âges, leur diversité et leurs engagements sociaux afin de convaincre les électeurs de voter pour eux le 5 novembre prochain.
«On espère lever les consciences et l’habilité des personnes à voir au travers des politiciens de carrière, comme [le maire Denis] Coderre, des professionnels du marketing», a déclaré M. Holness lors d’un événement de campagne le samedi 30 septembre dernier.
L’athlète devenu enseignant brigue la mairie de l’arrondissement Montréal-Nord en compagnie de Mathieu Léonard, Anastasia Marcelin, Stéphanie Casimir et Sacha-Wilky Merazil.
L’équipe souhaite inciter les citoyens à voter en plus grand nombre. Quand l’actuelle mairesse de l’arrondissement, Christine Black a été élue en avril 2016, le taux de participation était de 21%.
«79% des électeurs n’ont pas voté aux dernières élections. Soit ils n’ont pas confiance, soit ils ne veulent rien savoir de la politique. C’est là que le travail est à faire», a mentionné Mathieu Léonard, ancien décrocheur devenu étudiant universitaire grâce à un programme de réinsertion axé sur la boxe.
Sports et loisir
«Jeunes», «dynamiques et «sportifs», les membres de l’équipe Holness sont «les seuls» à pouvoir implanter le plan d’action Priorité Jeunesse 2012-2027, selon l’aspirant maire.
Ce plan dévoilé fin mars dernier prévoit près d’une centaine de mesures et de projets pour améliorer le quotidien des jeunes de moins de 30 ans. Québec s’est déjà engagé à y investir près de 2,5 M$, a annoncé l’administration Black, fin août.
«Le programme est excellent, je l’avoue. Ça parle de persévérance scolaire, d’employabilité et de vivre ensemble, mais avec un programme comme ça, il faut des coachs pour l’implanter […]», a soutenu M. Holness.
Représentation
L’équipe s’enorgueillit de compter quatre Noirs, deux femmes et un candidat de 22 ans. «Je trouve ça écoeurant, phénoménal, qu’on ait des gens auxquels les citoyens peuvent s’identifier. C’est l’histoire qui s’écrit», dit M. Léonard.
La présence de trois candidats d’origine haïtienne est particulièrement importante, fait valoir Mme Marcelin, qui souhaite succéder à l’actuelle conseillère d’arrondissement Monica Ricourt, laquelle ne se représentera pas.
«Je voulais le poste de Monica Ricourt parce que je pense qu’il y a d’autres Haïtiennes qui ont besoin de s’identifier», confie la fondatrice d’EBF et Nappy Family et concurrente à Miss créole Québec 2014.
«On a une compréhension profonde de l’arrondissement, on fait beaucoup de terrain, on connaît les besoins réels de la population», ajoute Mme Casimir, qui, si élue conseillère d’arrondissement, souhaiterait créer des «journées d’immersion» à Montréal-Nord pour les policiers et intervenants sociaux ou de la petite enfance.