L’école d’éducation spécialisée quittera les quartiers qu’elle occupe depuis plus de 30 ans à Montréal-Nord pour s’installer dans l’arrondissement de Saint-Laurent.
Hébergé dans le seul bâtiment excédentaire de la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSPÎ), le Centre académique Fournier a appris en janvier 2017 que son bail ne serait pas renouvelé.
«Il n’y avait aucun autre local assez grand pour nous accueillir à Montréal-Nord, nous n’avons pas eu d’autre choix que de quitter le secteur», explique Paola Gravino, la directrice générale de cette école privée reconnue d’intérêt public.
Un jeu de domino
Confrontée à une augmentation démographique d’élèves à scolariser «plus élevée que prévu» sur son territoire, la CSPÎ doit reprendre ses locaux de Montréal-Nord pour y abriter le centre Ferland, un centre de formation générale pour adultes accueillant des jeunes âgés de 16 à 24 ans qui suivent des cours de niveau présecondaire à la cinquième secondaire.
Le centre Ferland, qui a pignon sur la rue Belcourt à Saint-Léonard depuis plusieurs années, est lui aussi forcé de déménager, car son bâtiment sera converti pour accueillir de plus jeunes élèves.
«Une école primaire occupera l’emplacement actuel du Centre Ferland que nous agrandirons. Les travaux devraient être terminés pour la rentrée scolaire 2018-2019», confirme la CSPÎ.
Dans ce jeu de chaise musicale, le Centre académique Fournier s’est retrouvé contraint de trouver un autre locateur que la CSPÎ pour abriter ses classes. Dès la rentrée prochaine, les quelque 270 élèves qui fréquentent ce centre migreront dans un édifice situé dans le quartier industriel de Saint-Laurent, à l’angle de Duchesne et Henri-Bourassa. Soit à une bonne dizaine de kilomètres (1h en transport en commun) de leur emplacement actuel.
«Une bonne partie de nos élèves vivent à Montréal-Nord, mais l’impact ne sera pas trop grand pour eux, car on se charge de les transporter tous en bus scolaire», rassure Mme Gravino. «La grosse différence pour nous c’est le prix de notre loyer qui va doubler à notre nouvelle adresse», ajoute-t-elle.
Pour compenser ses nouvelles dépenses, Mme Gravino entend accueillir une trentaine d’élèves supplémentaires en 2018-2019. L’école privée étant subventionnée par le Ministère de l’Éducation, il n’y aura pas d’impact pour les parents au niveau des frais d’inscription qui sont pris en charge.