À partir du 21 juin, les Marchés du Nord reprennent leurs activités pour la saison estivale. Fruit d’une collaboration de plusieurs acteurs communautaires et de l’arrondissement, ce projet a l’ambition de devenir un point central du développement local.
Lancé en 2015 dans le cadre du centenaire de Montréal-Nord, le projet des marchés a commencé ponctuellement au parc Pilon, avant de devenir un rendez-vous estival annuel dans l’arrondissement. Depuis 2016, deux espaces sont aménagés durant plusieurs semaines pour proposer des produits frais à des prix abordables dans les deux districts.
Si le marché de l’ouest est situé au coin de la rue de Charleroi et de l’avenue Armand-Lavergne pour la troisième année consécutive, celui du nord-est déménage de nouveau pour prendre place dans un lieu d’avenir au coin du boulevard Rolland et de la rue Arthur-Chevrier. Dans le cadre du plan d’aménagement du Nord-Est, cet espace a été choisi par les citoyens pour devenir une place publique qui accueillera aussi son marché chaque été. Il s’agit donc de la première animation de ce site qui prendra le nom d’Espace Rolland.
«Ce sont des lieux à fort potentiel. Sur Charleroi, ça s’intègre avec le projet de revitalisation de l’artère commerciale et dans le nord-est c’est vraiment dans l’objectif de la revitalisation urbaine», explique Gaetan Cirefice, directeur général de Panier futé Coop, l’un des organismes engagés dans ce projet.
L’arrondissement de Montréal-Nord, qui accompagne financièrement les Marchés du Nord, souligne aussi que ce besoin a été identifié par la population.
«Dans toutes les consultations que nous avons menées, l’idée d’un marché est ressortie, donc on a été de l’avant avec ça», indique Marie Noël-de-Tilly, chargée de communication.
Un système en développement
Si le premier objectif des Marchés du Nord est d’offrir un accès de proximité à des produits frais, de qualité et à prix abordable, cette démarche s’inscrit plus globalement dans celle du Système alimentaire pour tous. Géré par Paroles d’excluEs, ce projet regroupe une vingtaine d’organismes nord-montréalais pour impliquer la communauté dans une meilleure offre alimentaire.
«On veut créer un système alimentaire complémentaire et inclusif qui va du champ à l’assiette. On veut un système circulaire avec des liens tout au long du processus, du producteur au consommateur», précise Gaetan Cirefice.
Par exemple, les invendus des marchés sont transformés chez Panier futé pour être commercialisés sous une autre forme. Il existe aussi des projets de jardins et de ruches pour alimenter les étals de produits locaux ou encore des groupes d’achat pour s’approvisionner différemment. Un marché mobile pourrait aussi voir le jour en 2019 afin de rejoindre plus facilement les clientèles isolées avec un camion réfrigéré.
Au-delà de ces initiatives pour développer une nouvelle offre au sein de la communauté, l’arrondissement salue aussi l’aspect social important qu’ont ces marchés publics dans les quartiers ciblés.
«C’est un lien de socialisation. On travaille beaucoup sur le vivre ensemble et on essaye de créer ces lieux où les gens peuvent se rencontrer», fait valoir Marie Noël-de-Tilly.
Les deux inaugurations des marchés de l’arrondissement auront lieu le 28 juin en 5 à 7 sur le boulevard Rolland et le 30 juin de 11h à 14h sur la rue de Charleroi.
Dates et lieux La saison des Marchés du Nord s’ouvre le 21 juin jusqu’au 6 octobre. – Au coin du boulevard Rolland et de la rue Arthur-Chevrier. Les mardis et jeudis de 16h à 19h et les samedis de 9h à 12h. |
Un approvisionnement en circuit court Cette saison, les produits vendus dans les Marchés du Nord viendront directement de producteurs maraîchers rencontrés au marché central. Un partenariat a été noué avec les marchés publics d’Ahuntsic, Cadillac et Frontenac pour engager un employé chargé d’acheter directement sur place pour distribuer ensuite sur les différents sites. |