Montréal-Nord

Des médecins étrangers en renfort pour Montréal-Nord

Annoncée depuis l’été dernier, l’arrivée de médecins français à Montréal-Nord pourrait se concrétiser au cours des prochaines semaines. Plusieurs d’entre eux ont en effet obtenu l’autorisation de pratiquer dans la province.

« Cinq médecins français parrainés par le CIUSS du Nord-de-l’île ont obtenu un permis restrictif leur permettant d’exercer au Québec, explique Marie-Claude Lacasse, relationniste média pour le ministère de la Santé et des services sociaux. Plusieurs autres médecins sont en attente de stage, en stage ou en attente du processus de validation du Collège des médecins. »

Si leurs dates d’installation et leurs lieux d’affectation ne sont pas encore connus officiellement, certains d’entre eux devraient exercer à Montréal-Nord, même si le territoire du CIUSS du Nord-de-l’île couvre également l’arrondissement d’Ahuntsic.

« De ce que l’on m’a rapporté, au moins trois de ces cinq médecins pratiqueront au CLSC de Montréal-Nord, soutient Paule Robitaille, députée de Bourassa-Sauvé. Ils pourraient arriver d’ici juin. Le CIUSS fera une annonce officielle dans le courant du mois d’avril. »

Les responsables du CIUSS assurent pour l’heure ne pas pouvoir donner d’informations plus précises relatives à l’arrivée des médecins étranger, de nombreux facteurs pouvant influencer celle-ci.

« Il reste encore beaucoup de détails à régler, tant au niveau des permis d’immigration qu’au niveau de l’installation dans les locaux, explique Émilie Jacob, conseillère aux relations médias et aux affaires publiques pour le CIUSS. Nous pouvons toutefois assurer qu’en parrainant les médecins, nous leur confirmons que nous avons besoin de leurs services et qu’ils travailleront dans nos établissements si ils franchissent avec succès toutes les étapes. »

Du renfort pour remédier au désert médical
« Ces 5 médecins font partie des 13 annoncés par l’ancien ministre de la Santé », précise Marie-Claude Lacasse.

L’été dernier, Gaetan Barrette, alors ministre de la Santé, avait annoncé que Québec avait convaincu treize omnipraticiens français de venir pratiquer dans la province, sur le territoire du CIUSS du Nord-de-l’île, afin de lutter contre la pénurie de main d’oeuvre du secteur médical sur le territoire.

« C’est une excellente nouvelle, on voit que les choses bougent au niveau de la santé à Montréal-Nord, et tout le monde essaie de trouver des solutions, soutient la députée Paule Robitaille. J’ai également appris qu’il y avait onze jeunes diplômés des facultés de médecines du Québec, qui arriveront prochainement. Ce sera à eux de décider quand est-ce qu’ils commenceront, mais ils n’auront pas d’autres choix que d’être affectés à Ahuntsic ou Montréal-Nord. »

Bochra Manaï, nouvelle coordonatrice générale de Paroles d’ExcluES organisme nord-montréalais luttant contre la pauvreté et l’exclusion, voit également d’un très bon oeil la venue de médecins supplémentaires dans les établissements de santé de Montréal-Nord.

« C’est sûr que c’est une excellente nouvelle, si cela vient renforcer l’accès à la santé pour les citoyens, notamment pour ceux qui ne peuvent pas consulter de médecins de famille ou de spécialistes, explique-t-elle. C’est également un bon point, car on sait qu’il est très dur d’attirer du personnel médical ici. »

Le dossier de la clinique de proximité relancé ?
Annoncé depuis 2015, le projet de clinique de proximité dans le nord-est semblait quelque peu au point mort. Porté par Paroles d’ExcluES, la clinique promet de prendre en charge de nombreux résidents sans médecin de famille ou encore de faire le suivi des personnes atteintes d’un problème de santé mentale ou d’une maladie chronique.

« Nous souhaitons vraiment faire les choses bien, sans nous précipiter, car c’est quelque chose que les citoyens attendent et nous ne voulons pas bâcler le travail, assure Bochra Manaï. Tout le monde soutient ce projet, que ce soit le CIUSS ou nos autres partenaires. »

La coordonatrice générale assure en outre que des avancées concrètes seront faites au cours des prochains mois.

« Au printemps, nous commencerons à mettre en place le volet nutrition, avec des ateliers en lien l’alimentation et la santé, ainsi que des des services ou nous aiderons les gens à s’inscrire les listes de médecins de famille, soutient-elle. Nous nous fixons comme objectif d’obtenir le volet infirmier courant de l’automne. »

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