Montréal-Nord

Fermeture de Chez Mado : le propriétaire remet les pendules à l'heure

Le propriétaire du Cabaret Chez Mado, célèbre bar de danseuses nues situé sur le boulevard Pie-IX, regrette que la fermeture prochaine de l’établissement ait fait l’objet d’une fuite et ait été annoncée publiquement. Ses clients et employés ont été surpris, dit celui qui a profité de l’occasion pour démonter certaines rumeurs qui courent au sujet de l’endroit.

James Kouri confirme que le Cabaret Chez Mado va fermer ses portes, mais il ne sait pas quand. « Je n’en ai aucune idée », dit-il. Il n’entend pas non plus s’associer au promoteur qui fera l’acquisition de ses terrains en vue du développement d’un projet résidentiel. « Ce sera à lui de réaliser le projet, je ne suis ni promoteur ni entrepreneur. » M. Kouri vendra donc tout, simplement, après avoir tiré le rideau une dernière fois.

L’actuel propriétaire va se départir du terrain et de l’immeuble qui abrite Chez Mado, mais aussi celui où est situé l’ancien restaurant Mikes et un autre, de l’autre côté de la rue Larin.

Légende urbaine

M. Kouri tient à démonter ce qui serait une rumeur, une légende urbaine même. Il est faux de dire qu’il a hérité de Chez Mado en guise de paiement d’une dette, précise-t-il. « J’ai acheté 50 % des parts à Maurice Lacroix, avec un associé », explique-t-il au sujet de l’acquisition qui s’est faite il y a une quarantaine d’années. « Quelques années plus tard, j’ai racheté les parts de mes deux associés. »

D’autre part, le propriétaire du bar d’effeuilleuses affirme qu’il n’a reçu aucune pression pour le convaincre de mettre la clé dans la porte. « Il est faux de mentionner que la ville m’a forcé la main », dit-il au sujet de démarches qui seraient faites dans l’ombre par l’administration de l’arrondissement pour qui l’annonce de la fermeture de Chez Mado est perçue comme une bonne nouvelle. M. Kouri assure que les premières approches ont été faites par le promoteur du projet résidentiel qui prendra place une fois l’établissement fermé et détruit.

Mais il dit aussi comprend l’attitude de ceux qui voient d’un bon œil ce changement de vocation. « C’est sûr que ça doit faire leur affaire, Montréal-Nord et le boulevard Pie-IX se développent, ils veulent changer un peu l’image de la ville, surtout avec tous les événements qui se sont produits ici. »

Craintes chez les employés

La clientèle aurait été surprise d’apprendre la fermeture de Chez Mado. « C’est sûr, encore aujourd’hui j’en ai entendu parler, ça se parle partout, tout le monde est surpris de voir que Mado va fermer étant donné que c’est quand même une institution à Montréal-Nord. Même à Montréal, tout le monde connaît ça, tout le monde a eu un oncle ou un cousin qui sont venus au cabaret », avance M. Kouri.

Pour les employés, l’annonce de la fermeture aurait eu l’effet d’une douche froide. « Ça ne me facilitera pas la tâche pour garder mes employés, ou pour aller chercher du personnel pour les remplacer, ça bloque là, parce qu’on me dit « tu vas fermer, je l’ai lu »… Ça n’a pas vraiment été une bonne publicité », se désole M. Kouri.

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