Des organismes communautaires dont le Comité logement de Montréal-Nord et Halte-Femmes ont participé à la grève du milieu communautaire les 2 et 3 novembre dernier. En plus de suspendre leurs activités et de participer à la marche au centre-ville de Montréal, des actions de visibilité ont été menées à Montréal-Nord.
Des banderoles ont été installées sur différents viaducs. «Le communautaire en grève contre l’austérité et pour la survie de nos services», pouvait-on lire sur une affiche à l’entrée du pont Pie-IX, en direction de Montréal.
«En grève pour la reconnaissance du communautaire», était inscrit sur une autre banderole noire, accrochée ailleurs dans l’arrondissement.
Rita de Santis interpellée
Des représentants de groupes communautaires se sont également rendus au bureau de la députée de Bourassa-Sauvé, Rita de Santis, et ont demandé de téléphoner massivement à son bureau pour manifester leur solidarité envers les revendications des organismes, une opération baptisée «téléphone rouge».
«Le communautaire doit exercer son travail dans des conditions rendues plus difficiles par les politiques d’austérité du gouvernement Couillard qui coupe en éducation, en logement, en santé et en aide sociale», dit Marie-Ève Lemire, porte-parole du Comité logement, dans un communiqué.
«Plus de 1200 organismes communautaires fermés, c’est très impressionnant. C’est une importante décision que de fermer ses portes», ajoute Sophie Lemay, porte-parole de Halte-Femmes.
Mme de Santis n’était pas présente à son bureau de comté. C’est son adjointe Eugénia Marques qui a accueilli les représentants d’organismes.
La députée a toutefois réagi par voie de communiqué, indiquant qu’il est «faux de parler de coupures, car les enveloppes budgétaires ont été majorées», en faisant référence à un ajout de 5 M$, pour l’année 2015-2016, au budget du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC).
«Les gouvernements libéraux qui se sont succédé entre 2003 et 2012 ont augmenté le budget du Programme de soutien aux organismes communautaires de 80 %, le faisant passer de 274 M$ à 498 M$», ajoute-t-elle en soulignant que «les sommes promises par le Parti québécois lorsqu’il était au pouvoir, et destinées aux organismes communautaires, n’avaient pas été budgétées».
Des représentants de 300 groupes communautaires de Montréal se sont réunis à Montréal, le 3 novembre, pour se réunir se manifester devant les bureaux de Philippe Couillard.