Ouest-de-l’Île

Cap Nature: le maire Beis suivra la recommandation de l’OCPM

Les recommandations de l’Office de consultation municipale de Montréal (OCPM) seront respectées concernant le projet de développement immobilier de 5500 logements dans Pierrefonds-Ouest, nommé Cap Nature. Le maire de Pierrefonds-Roxboro, Dimitrios (Jim) Beis, en a surpris plus d’un en faisant cette annonce lors du conseil municipal du 16 janvier.

Des consultations sur l’avenir des terrains visés par le controversé projet se tiendront au cours des prochains mois.
«Une fois pour toutes, on va mettre les gens ensemble pour parler et prendre une décision comme une communauté doit le faire», a précisé le maire en entrevue à TC Media, ajoutant que ce n’était pas la première fois qu’il prenait ainsi position.

«Disons que ça me surprend, parce que c’est lui qui a annoncé le projet avec le maire Denis Coderre. C’est le monde à l’envers», souligne Roger Trottier, le conseiller du district Bois-de-Liesse pour le parti Vrai changement.

Pour sa part, la porte-parole du groupe Sauvons l’Anse-à-l’Orme, Sue Stacho, est ravie de la déclaration du maire Beis.

«Ce serait fantastique s’il respectait les recommandations de l’OCPM. C’est la première fois que je l’entends dire ça. Il n’y a habituellement aucune obligation pour eux de les suivre», s’est-elle exclamée en marge de la séance publique.

Faisabilité
L’OCPM devra établir dans un premier temps si les terrains de Pierrefonds-Ouest sont propices au développement, déterminant ce qui est faisable et recommandable dans le secteur.

Si la recommandation est d’aller de l’avant avec le projet dans sa forme actuelle ou révisée, s’en suivrait la préparation d’un programme particulier d’urbanisme (PPU) par l’arrondissement. Les citoyens seraient à nouveau consultés pour le valider.

Controverse
Annoncé au printemps 2015, le controversé projet Cap Nature, évalué à 2 G$ et échelonné sur 10 ans, vise le secteur de Pierrefonds-Ouest, un vaste territoire de 365 hectares, dont la moitié serait vouée au développement immobilier et l’autre à la conservation de milieux naturels.

Le promoteur Grilli prévoit 30% de logements sociaux et abordables, 10% d’espaces verts et de parcs en plus de commerces et de services de loisirs.

Le site, situé dans le quadrilatère délimité par le boulevard Gouin, l’autoroute 40, le chemin de l’Anse-à-l’Orme et l’emprise de l’autoroute 440, possède des champs en friche et des prés parsemés de boisés régénérés. Il est possible d’y voir des cerfs de Virginie et plusieurs oiseaux nicheurs.

Des groupes environnementalistes, dont la Coalition Verte, le Mouvement ceinture verte et le groupe Sauvons l’Anse à l’Orme ont confronté l’administration Coderre à plusieurs reprises depuis 2015. Une pétition circule depuis, qui compte actuellement plus de 16 000 signataires.

Les partis d’opposition montréalais, Vrai changement et Projet Montréal, se sont tous deux prononcés en défaveur du projet l’an dernier alors que le maire Coderre le qualifie d’exemple d’équilibre harmonieux entre urbanité et nature.

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