Ouest-de-l’Île

Carlos Leitão critique la CAQ sur l’économie et l’environnement

Le député de Robert-Baldwin, Carlos Leitão.

Dans la circonscription de Robert-Baldwin, où les anglophones et allophones forment une proportion importante de la population, 2020 a non seulement été marquée par des inquiétudes liées à la pandémie, mais aussi de nature linguistique. De son côté, le député libéral Carlos Leitão critique la gestion économique du gouvernement caquiste.

La crise sanitaire a bouleversé le monde du travail au Québec à partir de la mi-mars. Au bureau de circonscription de Robert-Baldwin, à Dollard-des-Ormeaux, le volume d’appels de citoyens a augmenté de façon significative.

«Les gens voulaient avoir de l’information. Notamment, dans mon cas, il y avait au moins deux CHSLD surtout Vigi Dollard-des-Ormeaux où c’était vraiment catastrophique. Les familles étaient extrêmement inquiètes. On essayait de faire le pont avec les autorités de la santé», indique M. Leitão.

Ce dernier critique la gestion économique du gouvernement de François Legault.

«C’est une énorme déception. Depuis septembre, c’est la totale inadéquation des mesures d’aide. Surtout les mesures d’aide d’urgence pour les PME et les commerces de proximité comme les restaurants et les gyms. Ces mesures sont complètement inappropriées. L’argent ne sort pas. Il y en a encore beaucoup qui attendent l’aide directe promise en octobre», soutient-il.

Le député et critique libéral en matière d’économie et de changements climatiques soutient notamment que l’aide aux entreprises est démesurément bureaucratique.

«Il y a toutes sortes de formulaires et d’affaires à remplir pour les entreprises. Ça n’a jamais bien fonctionné. Pour un programme d’aide d’urgence de cette nature, il allait falloir traiter de 3000 à 5000 demandes, un volume important. Le ministère de l’Économie n’a pas la structure appropriée pour traiter ça. Il aurait fallu passer par Revenu Québec», croit le député.

Économie verte

Le gouvernement provincial a rendu public en novembre son plan pour une économie verte, dans le cadre duquel il entend investir 6,7 G$ sur cinq ans pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Québec prévoit notamment investir 2 G$ dans l’électrification des transports.

Ce plan ne contient «pas grand-chose», selon M. Leitão.

«La pièce maitresse de ce plan, c’est de continuer de donner des subventions pour l’achat de voitures électriques. Mais il n’y a pas vraiment de mesures structurantes pour la relance verte, pas de programme ambitieux pour les activités industrielles, des actions concrètes dans les technologies vertes, les nouvelles sources d’énergie et les conditions énergétiques», déplore-t-il.

L’intention exprimée du gouvernement québécois de raffermir la loi 101 et les mesures de protection de la langue française ont causé une «certaine inquiétude» parmi la communauté anglophone, avance M. Leitão.

«On ne sait pas exactement de quoi est-ce qu’on parle. Les gens ne sont pas nécessairement contre les mesures de protection de la langue française. Mais, c’est une inquiétude quant à l’approche que le gouvernement semble vouloir prendre. Un des enjeux qui préoccupe le plus est lié aux cégeps de langue anglaise», explique-t-il.

De son côté, M. Leitão s’attend personnellement à ce que le gouvernement dépose un projet de loi «quand même relativement équilibré».

Finances

M. Leitão a été ministre des Finances d’avril 2014 jusqu’aux élections d’octobre 2018 à la suite desquelles il fut nommé porte-parole libéral dans ce domaine jusqu’en juin 2020.

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