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Pandémie, commissions scolaires et «Justice pour Joyce» comme enjeux

Le député de Jacques-Cartier, Gregory Kelley. Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

L’abolition des commissions scolaires et le mouvement «Justice pour Joyce» ont été des dossiers chauds pour le porte-parole libéral en matière de relations avec les Québécois d’expression anglaise et des affaires autochtones, Gregory Kelley. C’est toutefois la pandémie qui a accaparé le plus l’attention du député provincial de Jacques-Cartier.

«Ça n’a pas été une année facile pour plusieurs citoyens. Nombre d’entre eux sont tombés malades. Plusieurs ont perdu un proche malheureusement. On a essayé de faire notre mieux pour informer la population des décisions du gouvernement», raconte le député.

Au début de la première vague, bien des gens peinaient à comprendre les restrictions nouvellement mises en place.
«On n’a jamais été aussi occupé que lors de la première vague. C’était sept jours par semaine. Ce n’était pas facile de bien comprendre ce qui était fermé. On a nous-même fermé notre bureau. C’était vraiment un défi de travailler à distance», indique M. Kelley.

Sans accorder au premier ministre François Legault une «note parfaite», M. Kelley admet qu’il n’est pas facile de gérer une pandémie.

«Les choses arrivent vite. Le premier ministre a travaillé fort. Il a fait des choses importantes pour rassurer la population au début», soutient-il.

Critiques

Le député de l’Ouest-de-l’Île critique toutefois la décision d’abolir les commissions scolaires, qui ont été transformées en centres de services scolaires, en début d’année. Les commissions scolaires anglophones ont toutefois été préservées.

«Avec la question de purification de l’air, les commissions scolaires anglophones ont réagi rapidement parce qu’elles ont un contrôle local. J’ai été déçu quand le ministre de l’Éducation a dit à des centres de service francophones qu’ils n’avaient pas le droit d’utiliser des purificateurs d’air ni d’avoir un meilleur système de ventilation dans leurs écoles», souligne-t-il.

Le député aurait souhaité voir le gouvernement provincial investir dans les systèmes de ventilation avant la rentrée scolaire, à la fin de l’été. Il aurait également voulu que Québec légifère afin d’empêcher les mouvements de personnel de la santé entre différents CHLSD.

Pour ce qui est des transferts entre les CHSLD, en Colombie-Britannique, ils ont arrêté de permettre aux travailleurs d’aller d’un CHSLD à l’autre. Nous n’avons pas fait la même chose. Je pense que c’est une erreur que le gouvernement a faite».

– Gregory Kelley

En commission parlementaire au début décembre, le directeur national de santé publique, Horacio Arruda a révélé que la décision de fermer à nouveau les salles à manger des restaurants, à la fin septembre, a été une décision politique non dictée par la Santé publique.

Le gouvernement aurait erré dans ses explications données au public, selon M. Kelley.

«On aurait dû expliquer qu’il fallait agir de façon préventive et dire aux propriétaires de restaurants: ‘‘On comprend que vous avez mis l’argent pour sécuriser votre restaurant, mais voici un programme pour vous aider’’. Mais le gouvernement n’a jamais lancé un programme efficace pour les aider avec leurs vrais besoins», soutient-il.

M. Kelley souhaiterait qu’une enquête publique soit déclenchée une fois la pandémie passée afin de faire la lumière les décisions prises par le gouvernement de François Legault.

Justice pour Joyce

Porte-parole de l’opposition officielle pour les affaires autochtones, M. Kelley dit avoir «fait de son mieux» pour représenter les Atikamekw à la suite de la mort de Joyce Echaquan, une mère de famille autochtone de 37 ans, en septembre, à l’hôpital de Joliette.

Le personnel de l’hôpital avait tenu à son égard des commentaires racistes, violents et dégradants.
Le député a talonné le gouvernement caquiste, exigeant notamment qu’il reconnaisse que le racisme systémique envers les autochtones existe au Québec.

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